Je rentre d’une fin de journée morbide. Sa voix m’attend sur le répondeur. Je l’écoute. Une fois. Deux fois et une dernière avant de l’appeler. Il dit qu’il veut briser ma solitude. Je demande pourquoi. Il répond tu vis trop pour les mots, tu as besoin de vivre pour toi, de respirer et laisser tes pores à l’air libre. Je ris. Il dit ramasse ta brosse à dents et ton sac à main, on part ce soir. Où m’emmènes-tu je demande. Tu verras, je t’emmène ailleurs, j’ai envie de te voir en dehors de Montréal, ailleurs pour enfin te voir vraiment.
Une demi-heure plus tard, je suis en bas. J’embarque et nous voilà sur l’autoroute. Il me parle de sa journée . Il me transperce du regard. J’ai les papillons au ventre comme du temps où tout me transportait, comme du temps des premières classes, des premiers baisers. Il me demande à quoi penses-tu. A toi, à l’orage que tu provoques en moi. Puis, il se tait pose sa main sur ma cuisse et chante I Am Your Man.
Les essuie glace tentent tant bien que mal de chasser la pluie diluvienne. Je ferme les yeux en ne pensant à rien. Ou plutôt en pensant que je dois apprendre à savourer ces moments intenses qui s’offrent à moi. L’autoroute Décarie est bondée, il profite de chaque arrêt pour m’embrasser. Nous filons vers cet ailleurs qu’il refuse d’identifier.
Nous roulons en direction sud et j’aperçois le poste frontalier. Une fois les lignes passées, la brunante joue à la séductrice, le ciel s’enflamme des couleurs de l’horizon pour ensuite se faire discret devant l’insistance du voile de la nuit.
Il me regarde et dit je n’ai jamais aimé les unions qui s’éternisent. Je réponds du tac au tac je n’aime pas les mecs collants, le mariage. Je ne suis pas prête. Il enchaîne en me parlant de ses parents et de leur bonheur. Je réponds je n’ai pas de parents je suis une enfant née de nulle part. Il dit que nous venons tous de quelque part. Pas moi. Je ne veux parler ni d’unions, ni de mariage. Je ne suis pas née pour les attaches, je suis née par accident. Il trouve ma vision farfelue remercie la providence d’avoir provoqué ma conception et me demande comment vont mes copines. Je les décris une à une en lui racontant notre enfance. Tu vois bien que tu viens de quelque part. J’ai envie de lui répondre que ma naissance est là maintenant tout de suite surtout lorsqu’il me regarde, mais je ferme les yeux avant de prononcer une autre connerie. Que voulez-vous je suis gauche lorsque je suis émue.
Les lumières de la Big Apple se dessinent au loin. Les rues mouillées de la ville sont tels des miroirs où semblent danser des éclats de néon. Sortis de la voiture, nous marchons quelques coins de rue. Nous sommes quelque part près de Central Park sur Amsterdam Avenue. Nous longeons ce qui semble être un tout petit parc, puis j’aperçois la cathédrale Saint John the Divine. Comment a t’il su que c’était là ma construction préférée. Bouleversée, j’en ai les larmes aux yeux. Veux-tu que je te raconte l’histoire de ses murs. Il répond non, cette nuit j’ai le goût de découvrir l’histoire de ton corps.
Merveilleuse chute
tres beau textemais je reste un peu sur ma faimcar à mes yeux (en tant que lecteur), le sujet principal n’est pas vraiment detailléau fait c’est quoi le sujet principal?la cathédrale? ton corps? lui?PS: un bon goût musical
Salut NajNaj, how is the weather on the west coast. Thanks Zwina dialna.Le mythe, merci but you know and as they say un texte doit tjrs laisser sur sa faim:-) Quant au sujet à toi de choisir et selon ta perception, non mais faut pas les gâter les lecteurs surtout le mythe:-)Je vais aller visionner Paradise Now que je viens de recevoir par la poste aujourd’hui.Mwah
Hello Loula,weather sux.really tired of it.plz let me know what u thought of paradise now.Big bises
Excellente fin ! :)naj > j’ai aimé paradise now. la scene devant le bus, l’hesitation de monter.. et la fin.. le regard !woowAyoub…
Hmmmmmm… délicieux,
Bonjour à vous,NajNaj, Ayoub & Kalima,Paradise Now mérite un billet que je me ferai un plaisir de poster. L’économie du geste des acteurs, le scénario, les prises de vue. Bref:-)Fait beau à Khmiss Batata 16C, dans ce temps je me souviens du printemps à Mourial où la danse de l’amour commence. Tout le monde a le sourire aux lèvres, on enlève les manteaux, les cafés deviennent terrasses. Un parfum suave flotte dans l’air. Man! moi et la3jaj à Khmiss Batata. Mais je pars demain:-) yes demain Montréal, demain la ville, samedi les librairies, les magasins de tuiles de céramique, Adonis, la harissa, les bagels de la rue Fairmount, la tartinade de saumon fumé. Bref, je vais courir courir courir mais je reviendrai fatiguée et comblée:-)comme l’amoureuse que je suis.Mwah
waw…
Loula, tu es mérveilleuse. Ce soir, Je ss fatigfuée. Très fatiguée. Boulot, déménagement… Je me dis que je vais faire un saut rapide sur qqs blogs, j’arrive chez toi, je lis les premières lignes et je ne peux plus m’arrêter… C’est simple et beau… Allez, bonne nuit. Pr ceux qui parlait climat, il fait super beau ici. Question de faire des jaloux. 🙂
Euuuuuuuuuuuuuu… C’était moi
J’adore Loula, j’adoremais je ne pense pas être trés crédible à tes yeux, vu que j’aime tout ce que tu écris, mais vraiment ce texte me touche tellementmmmmm que c’est beau l’amourJ’ai aimé Paradise now, et j’attend ton billet pleins de bisous à toi, tu m’as tant manquée
magnifique Loula !Je rentre d’une journée éprouvante et je m’invite à théier avec toi et tes invités autour de ta siniya.Majestueuse, tu verses tes mots aux mots. des verbes, des adjectifs et des expressions connus qui, subrepticement, par l’onde chaude et froide qui me traverse de la tête aux orteils puis prend le chemin inverse, me font prendre conscience de l’étendue de mon corps.Je bois comme ils burent non pas à la fin du monde. Proche comme le fond de la théière. Mais à l’extrêmité de ce corps -qui est le mien- enfin visitée.Dieu te bénisse toi qui souvent par tes mots m’offre l’asile et le havre. toi la source qui miraculeusement étanche ma soif. toi que j’imagine merveilleusement belle dans ta simple djellaba.accepte celà : http://leblase.net/news/59.shtml#comment_76
Loulala seine a parle aussi pour moi :)Comme il a dit ayoub la chute wa3aaarrrrrrrra . Ah la chute sais tu que ca arrive aussi pour les mecs :)Citation du jour » Il dit que nous venons tous de quelque part. Pas moi. Je ne veux parler ni d’unions, ni de mariage. Je ne suis pas née pour les attaches, je suis née par accident. » Mince je me demande comment tu fais pour traduire ca en mots!je t’envoie ma cervelle et tu me la decrypte pelase :)salut a lbogossa
Hello Ladies & Gentlemen,Tazart, mer7baSanaa, venant de toi cela me touche particulièrement a lalla. Mabrouk la nouvelle demeure:-)Chighaf lallahoum, comment vas-tu ma belle, contente de savoir que ton absence fut Paname. Confidence pour confidence, j’aime aussi tes délires et tes coups de coeur et de gueule.Laseine, les mots me manquent tu as cette façon de manier le verbe qui me fait défaut. Merci, j’espère que tu te portes à merveille. Mais man comme je me sens confuse quand je lis les commentaires chez leblase, malkoum m3a lwaqte:-)?Larbi, ara hadak rass ya bourass:-), en fin de compte faut dire les choses comme elles viennent et j’ai jamais su les dire autrement. Le père Jean Ruhl me diait : la pagaille écris comme tu parles, mais ne parle jamais comme tu écris:-)Paradise Now sera pour cette fin de semaine, puis repos. Affectueusement