« Il n’avait jamais mis les pieds dans une discothèque. Il offrait, discrètement, ses services plus loin. Cirer des chaussures est un métier noble. »

Wow, Frkiss, frérot je ne te savais pas philosophe dit Bouinta en riant. Bouinta portait bien son quolibet, petit, à moitié éteint comme un mégot caché précieusement pour être rallumé.

Un groupe de jeunes sortit de la discothèque en chantant Boomerang de Gainsbourg sur une reprise de Ngâbo et dansait comme sur un air de Jedda (transe). Bouinta se mit à faire un « moonwalking » pendant que Frikss souriait.

Bouinta: « Elles sont belles et ils sont laids sans leurs sous. »

Frikss: « Bouinta, changeons amour par espoir, liberté et démocratie »

Bouinta: « Fkriss, fumons pour rêver. »

Sans prononcer le moindre mot, Frikss posa un baiser sur le front de son ami et prit le chemin vers les navires au loin sur le quai.