Je reviens vers toi, vers ta lumière et ta chaleur. Je reviens vers toi, mais tu seras autre. Je ne pourrai quitter les lieux et longer l’avenue Paseo ni aller parler te parler comme je l’ai fait la première fois. Je ne serai pas tellement libre de mes mouvements. Mais, comme toutes les amoureuses, je saurai voler quelques heures ici et là pour redécouvrir ta sensualité débordante.

Je volerai des heures de sommeil pour aller écouter la Frontera, El Clan, Charanga Latina, Sur Caribe et d’autres et danser à ton rythme. Je balbutierai ton nom encore et encore et n’imaginerai rien d’autre que l’instant. Cet instant que tu voudras bien partager avec moi. Je ferai partie de toi, complètement si tu le veux bien.

Je contemplerai le corps des danseurs et lèverai mon verre à ta santé tout en savourant cette menthe que tu appelles la hierba buena, la plante du bonheur. Ce bonheur que tu vis malgré tout. Je laisserai tes voix m’imprégner, m’enivrer, me transporter..

Nul besoin de sable, nul besoin de paradis pour touristes. Me suffira de te parcourir pour sentir à nouveau ton coeur battre et prier que tu me hantes encore et encore. Mais tu n’auras aucun de souvenir de moi. Qu’importe, puisque je te porterai toujours en moi mi Habana..