Je parlais des avantages de vivre loin des métropoles. Ils sont nombreux. Les inconvénients? Mis à part le fait de se sentir gourde 99% du temps, je n’en vois pas d’autres. Si, le fait de parfois vouloir bien faire et se ramasser une taloche en pleine face par les citadiens. Les ruraux sont gentils, ils ne grimpent pas aux rideaux. Non, ils vous regardent calmement même si l’envie d’exprimer leur colère est sourde. Les ruraux font pas de cinéma et encore moins de crises d’hystérie. Les ruraux ont de l’humour ce que qui fait défaut aux citadins. Les ruraux ont la vie dure, car chaque saison est imprévisible, mais ils restent là bien ancrés et essayent de s’en sortir du mieux qu’ils peuvent. Vous ne les entendrez jamais se plaindre. Ils font dans l’économie du geste et du verbe. Ils sont les premiers levés et les derniers couchés. Ils ne parlent certes pas beaucoup tout simplement parce qu’ils se méfient des gens de la ville. Et des gens de la ville nous n’en voyons pas souvent. Et quand ils viennent, ils ne tentent malheureusement pas de comprendre cet environnement qui forge ses habitants. Ils ont des idées tout faites qu’ils veulent bien partager avec nous dans un élan de culture civilisatrice. Un peu moins et nous nous ferions exhiber du genre oh les derniers habitants de la campagne. Les gens de la ville viennent, comparent la ville à nos patelins. Oh, je ne pourrai jamais vivre ici, oh c’est loin, oh c’est poussiéreux et j’en passe.
C’est peut-être le silence qui fait que je ne comprends plus rien à la vie ailleurs qu’ici. Vous arrive-t’il d’être complètement déphasé(e)?
Le regard de Tortue sur Cuba me manquera certainement maintenant qu’elle a quitté La Havane. Si vous n’avez pas encore découvert son blog, allez-y. C’est une observatrice absolument incroyable et une narratrice de ceux qui vous invitent à plonger dans le quotidien du monde, le vrai.