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Source: National Geographic

Jigme Singye Wangchuck, roi du Bhoutan petit pays coincé entre l’Inde et la Chine, avait annoncé qu’à défaut de produit national brut il fallait instaurer le bonheur intérieur brut en protégeant l’environnement, en insistant sur le fait que ses sujets s’habillent traditionnellement. Il a aussi imposé une taxe quotidienne de 200$ aux étrangers qui visitent le pays. Fumer y est aussi interdit.

Il y a plus d’une décennie, plus de 100 000 Bouthanais (d’ethnie népalaise-donc perçus étrangers- accusés d’être des rebelle pro-démocrates) se voient contraints de devenir des réfugiés et trouvent refuge au Népal. La plupart y réside encore dans des camps de l’UNHCR.

Monarque absolu, voilà que Jigme Singye Wangchuck veut instaurer la démocratie au grand malheur de ses sujets qui n’en voudraient pas selon les reportages. Dans un pays aux innombrables petits hameaux, il est difficile de visiter les futurs citoyens et encore moins probable que cette démocratie de rêve se réalise. Et quand les monarques absolus se mettent à défendre la démocratie il faut toujours supposer qu’il y a anguille sous roche. Les Bouthanais vouent un respect (ou la crainte) à l’autorité et même les candidats disent se lancer dans la course à contre-coeur.

630 000 Bhoutanais seront donc appelés à se prononcer, seulement quelques 100 000 autres seront privés de ce droit puisqu’ils sont désormais étrangers à ce pays et devenus apatrides.

On peut supposer que le roi, Jigme Singye Wangchuck, ne désire pas laisser à son fils un petit royaume morcelé vu que la Chine a des visées sur certaines parties du pays. On peut aussi supposer qu’il voit d’un oeil prudent les quelques 100 000 réfugiés au Népal (accusés par les autorité népalaises d’être des agents maoistes) qui ont en marre de ne pas trouver de travail et de vivre en dehors de leur pays.

Entre bonheur intérieur brut et démocratie le chemin reste à tracer dans le petit royaume du Bhoutan.

Vous l’aurez compris pas le coeur de parler du Annapolis Meeting.