Il y a ceux et celles qui lisent des manuels de développement personnel et attendent de vivre les situations. Et il y a ceux qui les vivent et apprennent. Il y a ceux qui montent aux barricades à tout bout de champ et ceux qui digèrent. Il y a ceux qui adorent être sous les spots de la célébrité et ceux qui préfèrent oeuvrer dans l’ombre. Il y a ceux qui démarrent au huitième de tour et ceux qui restent calmes. Il y a ceux qui se montent des bateaux et ceux qui n’en finissent pas de verser de l’eau sur les châteaux de sables qu’ils ont pris du temps à ériger. Il y a ceux pour qui la logique est plus qu’un mantra et ceux qui se shootent d’émotions et sensations fortes. Il y a ceux qui souffrent du manque de tout et de rien et ceux qui se privent. Il y a ceux qui se réveillent à chaque matin prêts à conquérir à braver et ceux qui s’offrent en holocauste faute de croire en eux et à force d’avoir été gavés de fatalisme. Il y a ceux pour qui les variables sont improbables et ceux n’en ont que cure.

Mais qu’est-ce que cela à voir avec toi, me diriez-vous. Tout et rien, pour être bien honnête. Je voulais moins travailler et je démarre une entreprise. Je voulais moins voyager, je me retrouve à naviguer sur les autoroutes quand je ne survole pas certaines contrées. Je voulais lâcher ma passion que je me retrouve dedans au gré des contrats et des projets. Bref, je suis coincée. Entre la pomme de terre et moi, on jurerait que c’est une vocation. Et pour couronner le tout, je me retrouve propulsée à gérer un musée dédié à la pomme de terre. Et quand il y a trop de monde dans le petit restaurant, j’aide dans la cuisine. Faut le faire! C’est juste que je ne sais pas dire non. Alors, entre le contrat qui achevait, l’été qui est ma période de repos; me revoilà à travailler pour arrêter fin septembre. Le temps de souffler et recommencer les voyages en octobre.

Et pourtant, je ne rêve que de jardiner et d’aller m’étendre sur le hamac et contempler les crépuscules. Tout ça pour dire que je plonge toujours les yeux fermés et qu’à mon âge faudrait que je songe à me la couler douce au lieu d’essayer de relever les défis.