Mots-clés
Il n’y aura plus de baisers et encore moins ta main douce sur la mienne, ni ton rire irrésistible. Mais je sais que tu m’entoureras de ton amour et ta présence comme tu l’as toujours fait.
Tu ne comprenais pas toujours pourquoi, mais tu avais le don de respecter la différence. Ton parcours, ton enfance, ta vie adulte, ta vie professionnelle ont fait que tu contemplais la vie autrement. Tu ne supportais pas les idées préconçues et encore moins celles qui creusaient des fossés entre les humains. Tu avais l’âme bohème, celle d’un artiste et ton flair pour l’innovation était sans pareil. Il y a longtemps que je n’ai rêvé de toi, mais à chaque soir lorsque le ciel est étoilé, je te recherche et entame un dialogue comme si certaine que tu m’entendrais.
Comme j’aimerais encore une fois refaire le même rêve. Je vais à ta rencontre dans la ville ocre. Il y a le vieux pont avant Marrakesh. Je tente de le traverser, mais il y a une immense lézarde. Je décide d’emprunter le ravin. Le lit de la rivière est presque sec et lorsque je l’approche, l’eau arrive en trombe. Je m’en fous, je garde mes beaux escarpins plats et décide que je dois absolument atteindre l’autre rive. Ton sourire me guide et je ne dois pas manquer notre rendez-vous. J’ai quinze ans et tu m’as promis que les jacarandas seraient en fleurs. Je réussis à rejoindre la rive et marche longtemps avant d’atteindre la palmeraie. Tu es là, tu m’attends. Tu remarques mes escarpins et tu dis: ″Ne t’en fais pas, ce ne sont pas les escarpins qui manquent, tu choisiras la plus belle paire demain.″
Oui, je me surprends encore à formuler l’ancien numéro de téléphone pour réaliser que je n’entendrai plus ta voix. Du coup, je me rabats sur les vieilles vidéos et te regarde jouer avec mes enfants.
Ce matin, comme à tous tes anniversaires depuis ton départ, j’écoute cette chanson des Stranglers, tu sais Midnight Summer Dream, celle que tu as fini par aimer parce que tu disais: ″En l’écoutant, j’arrive à comprendre ce qui se passe dans cet ouragan qui meuble ta tête, ma fille, mon petit être chéri″
Miss you so much mon papito d’amour!
On ne meurt décidément jamais vraiment tant qu’on vit avec cet amour et cette intensité dans le coeur de ceux qu’on a laissés derrière soi! Un tel homme a mérité une fille aussi hnina que toi!
C’est gentil et beau ce que tu viens de m’écrire Malika.
Merci & Mwahates.