Mots-clés
A la croisée des chemins, Basta, La route est longue, Loula se languit, Luc de Larochellière
Ces derniers jours, tout me revient, tout me démange, tout me râpe. Du coup, j’en ravale les rares certitudes que je possède. J’erre de jour en jour et lorsque je n’en puis plus, je m’endors devant un film. Succédanés de confort in the middle of my incertitudes je vogue pour ne pas dire je sombre. J’ai beau fouillé en moi, j’ai beau essayé d’extirper ces pensées, elles me hantent.
Pourquoi ne suis-je pas une embourgeoisée comme les plusieurs que je connais. Pourquoi ne suis-je pas style: fitness, coiffeuse et petits fours voire même club social? Pourquoi suis-je toujours à mener des batailles au-dessus de mes forces? Qu’ai-je à me prouver? Qu’ai-je à gagner et qu’ai-je à perdre?
J’attends contre toute attente, je rame à contre-courant. Je rêve être en partance et refuse ces oasis verdoyantes*/lancinantes de silence*. J’attends. Attendre. Patienter. Se ronger les sangs. Les moules restent vides. Je refuse de les voir sanguignolants de cette sève qui fut mienne. Et je me dis fuck it, demain sera un autre jour. Sauf que je refuse d’y laisser mon essence.
*Jamila, ma lectrice préférée ne voulait pas d’oasis lancinantes. Non, mais quel adjectif tout de même! Ilham à la plume implacable préfèrait lancinantes, c’est le silence qui est lancinant par moments.
ton texte me touche beaucoup, ça me fait penser à ma mère, qui me reprochait de ne pas être comme les autres filles bruschinguées, et d’avoir toujours les fesses » emmaillotées dans des jeans », je culpabilisais, parce que je lui faisais honte, et je pensais que cela allait s’arranger, qu’à mes trente ans, je prendrais mon petit déjeuner parfaitement maquillée, en tailleur et talons aiguilles, rouge carmin.
les années se sont succédées, je ne me sens pas tellement différente de l’ado que j’étais, ado, je menais une bataille pour que l’on m’accepte telle que j’étais, je me disais, que de toute façons je ne suis pas vraiment ce que je suis, je vais changer, que c’était des trucs d’ados »
seulement je n’ai pas changé, des années après, à plusieurs reprises, on m’a sortie la même remarque que me faisait ma mère » tu es 7arbya » ( guerrière), je l’étais , et je le suis toujours, et si les 7arbyates ne portent pas souvent des talons aiguilles, c’est parce que ce n’est pas bien pratique en tant de guerre..
une 7arbya ? je ne sais pas, mais nomade, je pense que oui, tu l’es, et je crois ne pas me tromper, et si ça se trouve c’est cela même ton essence..(dans le sens nature profonde et carburant..lol)
et si tu te retrouves à mener des batailles, c’est que tu es de taille à les mener, et que c’est la meilleure façon de se sentir vivant..
et puis, tu me fais rêver quand tu es sur la route..:)
Merci de me rassurer. I am not the only one then.
Moi j’aime bien les oasis lancinantes, lancinantes comme ces envies qui sont oin et on ne sait si leur aboutissement sera réel ou pas. comme un mirage quoi; Parce que les oasis verdoyantes, c’est presque redondant; Quoique la redondance est aussi une figure de style.
ahaahhaa on va te rendre dingue jamila et moi 🙂
you rock ma jolie !