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Elles sont plusieurs à alimenter la bande passante. Elles possèdent chacune leurs particularités. En fait, elles n’ont en commun que leur appartenance au genre féminin. Elles sont plus frondeuses que les gars, tout autant prolifiques et ont presque toutes choisi un crénau. Certaines entretiennent des blogs depuis un moment, d’autres ont sauté dans la marmite dernièrement et quelques unes hésitent encore, mais meublent le quotidien des commentaires laissés ici et là.
Le blog est entre les mains de ces dames et demoiselles un outil de communication, un moyen d’expression. Elles discutent politique nationale et internationale, elles écrivent, elles débattent, s’épanchent. L’écran est un rempart, mais on arrive bien souvent à cerner la personnalité de celles que l’on a pris l’habitude de lire. L’avantage de ce médium est non seulement la liberté d’expression, mais aussi la liberté de lecture. Les femmes dont je parle ne représentent pas la majorité de la blogosphère féminine marocaine, mais sont chacune une partie non négligeable de cet univers embryonnaire qu’est cette micro société. On aura beau tenté de définir le blogging, ces femmes sont la preuve qu’on ne peut figer l’expression internaute à de simples mots.

Comment définir des personnes à travers leurs billets? Démarche ardue car les billets s’ils expriment une opinion, ne peuvent à eux seuls dessiner la personnalité de celles qui les écrivent. Mais, ne poussons pas la prétention jusqu’à vouloir esquisser un profil psychologique, prenons le plaisir de découvrir leur plume et d’apprécier le partage tout simplement. Nul besoin de préciser que la liste des blogueuses qui suit est un choix personnel et ne représente pas toutes les blogueuses de la blogoma. A vous d’enrichir la liste en proposant le nom d’autres blogueuses. Merci de vous souvenir qu’il ne s’agit pas d’un tribunal, mais de faire découvrir des jeunes femmes qui ont pris la décision de s’exprimer via un blog.

Amina Talhimet a exercé comme journaliste. Ses billets traitent souvent de politique internationale ou intérieure en passant par les événements qui font la manchette. Dans un style éditorialiste, elle invite à la réflexion et au débat. En espérant qu’elle ne sucre pas son blog comme il lui est arrivé de le faire par le passé.

Houda écrit comme d’autres respirent. Ses textes sont fluides, articulés et traitent, pour la plupart, de la condition des Marocaines. Ses nouvelles ont obtenu un succès fou auprès des internautes.

Zaz est la critique de cinéma. Je ne serai pas étonnée un jour si j’apprenais qu’elle est derrière une caméra.

Sun Li, médecin de formation, possède un humour des plus caustique, écrit aussi bien en français qu’en anglais et possède une plume talentueuse. Si seulement, elle pouvait écrire un peu plus souvent. La lire est un pur délice et ce sans aucune exagération.

Najlae la mitraille :-). Journaliste de formation, elle est celle qui me fait le plus penser à ma jeunesse. Ses billets sont tantôt poétiques, tantôt informatifs ou introspectifs. Je rêve de la voir discuter avec Sean Penn.

Myrtus la passionara. Elle commente sur bien des sujets, écrit en anglais et en néerlandais. Aucun sujet n’est tabou. En espérant avoir l’occasion de la rencontrer un jour.

Commentatrice articulée, elle a fini par créer son blog. Fati se distingue par sa candeur et son amour du dialogue. Passionnée, elle nous entretient de finances, de politique, de lectures, de réunions familiales. Ce qui la caractérise est sa passion et son sens du partage.

Selwounette est de ces êtres attachants qu’on découvre au fil des lectures, elle s’implique socialement. Bien dommage qu’elle n’écrive pas plus souvent.

Lady Zee, juriste de formation. Elle touche à tout et n’hésite pas à mettre sa plume au profit de causes justes tout en nous parlant de lecture, musique et cinéma.

Les adorables nanas ont cette particularité de mettre le doigt sur certains sujets qui dérangent. Elles sont lues par plus de gars que de filles. Elles ne sont pas les premières à avoir un blog collectif, mais sont les premières à appeler les choses par leurs noms.

Douda. Sans conteste une des plus belles plumes. Bien dommage qu’elle n’entretienne plus son blog. Elle a choqué et séduit par son style frondeur, le choix de ses mots et des sujets abordés.

Waaayli. Médecin de formation, elle joue avec les mots. Elle livre billets doux et commentaires hilarants. Et n’a pas la langue dans sa poche :-).

Manal. Médecin de formation (une autre :-)), elle a décidé d’aller poursuivre d’autres études au Liban. Elle est impliquée dans des activités de rapprochement entre jeunes issus de différentes cultures.

Massir. Mère de famille, épouse, femme de carrière, Massir trouve le moyen de nous entretenir de bien des sujets. Elle discute cinéma, lecture, théâtre, arts visuels, joies de la maternité, écrit. Ne me demandez pas comment elle le fait, mais elle tient la barre.

Leilouta. Que dire de cette jeune femme? Elle a un sens de l’humour unique. Elle s’amuse à dresser des portraits pas loin de la réalité des dirigeants arabes et autres présidents du monde occidental. Elle écrit principalement en anglais.

Last, but certainly not least: Lalla Knouz. La blogueuse que je connais le plus, vues la proximité géographique et les affinités. Kenza est un univers, elle possède selon moi le blog le plus réussi visuellement. Elle aborde bien des sujets et vient de se réveiller d’une longue sieste. Nous avons bien des projets en commun, mais va falloir l’extriper de sa torpeur :-). Un humour et un humanisme durs à battre.

Malheureusement, je ne connais pas de blogueuses algériennes. Je me rends compte que j’ai certainement oublié bien des noms, mais ce sera l’occasion de vous laisser, passants et passantes, l’occasion d’en parler.