C’est la troisième femme à occuper le poste honorifique de chef d’état au Canada, c’est la deuxième femme issue d’une minorité visible et c’est la première femme originaire d’Haïti à être nommé Gouverneure Générale du Canada. Elle est arrivée en 1968 avec ses parents fuyant la dictature de Duvalier. Polyglotte, elle a enseigné avant de devenir journaliste. Elle animait jusqu’à tout récemment la seule émission sans interruption publicitaire sur Radio-Canada & CBC. Intelligente, à l’écoute des invités, elle a tout simplement changé à sa façon l’univers médiatique.
C’est une merveilleuse nouvelle surtout par les temps qui courent car cette nomination est non partisane. Un merveille modèle pour les jeunes Noirs. Mais, aussi un positionnement contre la discrimination raciale. Notre nouvelle représentante de la reine Elizabeth est non seulement une femme talentueuse, mais aussi une femme de coeur éprise d’équité et défenderesse d’une citoyenneté à part entière. Certaines langues sales dénigrent cette nomination, certains réactions lues dans la presse ou sur la toile sont xénophobes et racistes. On reproche à Mme Jean de ne pas être née au Canada ou encore on tombe dans la victimisation arguant que les blancs seront désormais une minorité visible, d’autres l’accusent d’être fédéraliste et anti-souverainiste ou encore chargée de donner des votes « ethniques » au Libéraux lors des prochaines élections. Faut de tout pour faire un monde. Espérons que son mandat se déroule sans trop de critiques et que la personne qui lui succédera sera Autochtone afin que la diversité devienne non seulement un concept, mais une réalité.