La Maison de la jeunesse estudiantine, Casablanca 1980
Père Jean Ruhl, troisième personne debout à partir de la droite. Cet homme a permis à beaucoup de jeunes, dont moi, de voir plus loin que le bout de leur nez. Cette bibiothèque était un havre de paix. Il m’appelait tendrement « la pagaille » car, disait-il, un brin de folie s’installait dès que Loula entrait dans les lieux. En haut, dans le hall d’entrée, les copains lisaient les journaux. Il y avait une grande bibliothèque et c’est là que j’ai lu un des livres qui ne sortaient jamais de l’endroit: La mort heureuse de Camus. Il y avait aussi Soeur Marie-Josée qui avait été directrice à Madania. En bas, les étudiants préparaient leurs examens et il y avait un salon pour relaxer, discuter, jouer aux échecs. Je ne me souviens pas du nom de toutes les personnes sur la photos, mais il y là mes meilleurs amis de l’époque et M.L. en reconnaître au moins un. L’Ambassadeur du Canada était venu remettre au Père Jean Ruhl un chèque pour aider au bon fonctionnement de l’établissement.
Bonne journée, je vais préparer quelques petites bouchées pour la réception de ce soir.
De bien belles chemises et de forts élégantes cravates
En effet,la photo dit tout sur le niveau de l’epoque. Helas,on ne peut pas se vanter de l’existence d’endroits pareils aujourd’hui. Triste..
Bonsoir,La belle époque : les étudiants à la fac pouvait vivre de leur bourse et s’achetait des choses avec(dans le cas de mon oncle c’était une mobylette;) ), mais en même temps c’était aussi les années de plomb: éternelle question du beurre et de l’argent du beurre. Actuellement c’est tout à fait l’inverse… ai-je raté ma naissance de quelques années? voilà la question que je me pose en y pensant, à ces années-la.cela m’aurait bien arrangé si j’étais né un de ces jours, début années 50 par exemple… pas toi Loula?
Non, loula, j’en ai reconnu au moins 2 dont un que je vois encore régulièrement. Tu sais, la bibliothèque existe toujours et elle continue, d’après mes infos, d’être toujours bien gérée et aussi, ce qui fait plaisir, bien aidée par les amoureux des arts, des lettres et de la lecture, et qui sont ce qu’on appelle , en général, tout simplement, LES AMOUREUX. Je passe très souvent par cette rue pour, entre autres, aller acheter des fleurs, mais à chaque fois j’ai un pincement de coeur : je me rappele de ces pauvres et maigres gaillards assis à longueur de journée en face de la bibliothèque attendant cette âme soeur et généreuse qui est viendrait acheter leur si précieuse mais si bon marché « marchandise » : le sang. Le centre de transfusion sanguine est toujours là, à sa place, mais parait-il, les « marchands-donneurs » n’ont plus le droit de « donner » comme avant. Va savoir… ML…donneur universel.
Bonjour,Amine, sois clément avec l’époque.Najlae, cet havre de connaissance était, à mon humble avis, un vivier. GarAmud, je me pose la même question. Nous sommes, en quelque sorte, les perdants de cette génération de baby boomers. Ce que je vais dire va sembler bizarre pour certains, mais longtemps je me suis sentie coupable parce que je trouvais que nous étions gâtés de ne pas avoir vécu l’avant et perdants parce l’après nous était interdit. Mais, si c’était à refaire je choisirais la même époque. Ce que j’envie aux plus vieux de notre génération c’est l’enseignement. Par contre, nous avons grandi dans le non dit alors qu’eux ont du se résigner. Je pense que nous n’avons pas encore fait le tour de la souffrance et du manque qu’ont engendré les années de plomb. M.L., oui je me souviens des personnes qui faisaient la file devant le croissant rouge. Tu viens de me donner là une idée, lorsque Père Jean Ruhl était de ce monde, j’emportais des livres d’ici pour la bibliothèque. Je vais donc contacter la personne en charge et voir de quelle façon je peux être utile. Cet endroit a été déterminant dans ma vie de lycéenne. Au moins deux? A part les trois complices avec qui je me tenais, je n’ai pratiquement que de vagues souvenirs. Sauf pour Hassan car je l’ai revu dans le quartier lors de mon dernier séjour.
Je comprend maintenant d’ou te vient toute cette inspiration toute cette combativité.PS: on t’attend à paris. fais vite
Adorable Larbi,On?:D. Aurais-tu passé le mot au tout Barize? J’attends à Khouya que ma moitié revienne d’un périple. Il a décidé que je choisirais la destination (encore les maudits choix;D), je te promets de te tenir au courant.
Salut,Il y avait la meme chose a Meknes. Et c;’etaient des peres blancs, dont un Dominique a fait beaucoup pour toute une generation de jeunes fauches et qui pouvaient ameliorer leur niveau en math, physique et Chimie. Il y avait aussi un dispensaire.Leur envoyer des livres est une excellente idee. Pourquoi pas une association des amoureux de ces lieux?Chak
Pas mal de monde t’attends iciayoub a même prévu de faire le déplacement pour toi.Le Monsieur a intérêt à rentrer le plus tôt possible 🙂
Larbiiii,Ce soir alors que je parlais à mssio il me demandait si j’étais fatiguée, j’ai répondu pas du tout; mais qu’est ce que j’aimerais partir en amoureux chez tes ancêtres. Bon, demain je vais refaire mon passeport. Je te dis quand il me donnera une date précise.
Chak, Excellente idée, je m’occupe de rédiger le plan d’affaire, tu t’occupes du côté légal (les douanes etc.juridictions). Sans aucun problème. Bisous à Haifaa.