Lorsque mes enfants ont commencé à poser des questions sur la sexualité c’était durant un trajet. J’ai fermé la radio et j’ai ralenti pour pouvoir d’un encaisser le choc et de deux d’être assez zen pour leur parler. Ce ne fut pas chose facile, mais bon fallait trouver les mots quand l’aîné avait à peine 8 ans. Puis, à mesure que le temps a passé nous en avons discuté ouvertement. L’une des choses qui revient souvent dans nos discussions est le port du condom. Je sais mes enfants sont jeunes, mais je crois que plus ils en sauront, moins ils seront tentés de commettre une gaffe (du moins, je l’espère). Une gaffe dans le sens ne pas prendre de précautions. Les résultats alarmants des dernières statistiques nous donnent raison à nous parents ouverts au dialogue. Les maladies transmissibles sexuellement sont à la hausse et la syphilis fait un retour en force. Souvent, les adolescentes, pas toutes, ploient devant la pression. Ayant peur de tomber enceintes ou encore par ignorance, elle pratiquent la fellation sans pour autant savoir qu’on peut justement en attraper des saloperies.

Puis, il y a celles qui tombent enceintes très jeunes pour avoir pendant un moment un si court moment oublié de s’affirmer. Ce soir, en allant chercher de quoi manger, je suis tombée sur une de mes anciennes élèves avec son chariot et un poupon à l’intérieur. Une enfant poussant un autre! Quel gâchis! Les parents ici ont le choix de ne pas envoyer leur enfant au cours d’éducation sexuelle, mais ont-il pour autant le droit de ne pas expliquer à leurs enfants les conséquences d’une relation non protégée? En prenant la religion comme excuse ou tout simplement en leur refusant le droit de savoir, certains parents abusent de leur pouvoir car ils condamnent leurs enfants et eux-mêmes en plus des petits à naître. Je ne crois pas en l’abstinence car les adolescents découvrent leurs corps et leur sexualité. Faut-il pour autant les condamner aux MTS et aux grossesses dans le cas des filles?