Demeter d’Abdul Mati Klarwein
Passante, passant, le mot est sorti et vous m’en voyez soulagée. J’ai tout simplement décidé de ne plus perdre mon énergie dans des discussions vaines. Je divorce de ce qui tourne autour de la politique, de l’avenir des jeunes puisque je ne le suis plus. Je divorce des baby-boomers parce que franchement être dans la queue du peloton y a pas de quoi être fière d’une génération qui n’en finit pas de coller au marché du travail. Je divorce de la diplomatie car je sens qu’on va m’en casser des pots sur la tête ou me reprocher de faire mon boulot comme il faut. Je divorce des entretiens téléphoniques, je refuse de discuter boulot au téléphone, quiconque a quelque chose le fait par écrit non mais chuis pas aussi nono que j’en ai l’air! Je divorce des plans à moitié dessinés, des Kiss Kiss Bang Bang Thank You M’am. Je divorce du poste tv et des nuits insomniaques. Je divorce certains de mes rêves, plus envie de les entretenir envie de les vivre. Ici, maintenant. J’ignore si je créverai d’un cancer, certainement plus d’une insuffisance cardiaque, d’un accident de la route.
Je ne vous parlerai probablement jamais du fameux traité de libre-échange où le pauvre agriculteur marocain va en prendre pour son cash. Ni les tonnes de cuisses et ailes de poulet raised in the US if A que les Marocains devront se taper. Je ne vous parlerai probablement pas des divas marocaines, du fameux néo chaabi qui me tape sur les nerfs avec les insultes outrageusement scandées comme si cela était tout à fait normal. Je n’ai aucune, mais aucune envie de parler des élections, des résultats et de leurs répercussions sur le paysage politique marocain. J’ai envie d’errer dans mon monde sous mes étoiles, ouvrir la tente et laisser la brise en caresser les pans.
Je ne vous parlerai ni d’ébats torrides et encore moins d’amoureux transis. Non, je divorce de tout cela. C’est l’automne et pour la femme que je suis cette saison est la plus belle, je m’en vais donc la vivre à ma façon. La seule que je connaisse, la seule qui m’aille vraiment. A la nomade tout simplement.
Voilà cher passant et chère passante, demain un jour nouveau, un délire nouveau, je divorce du sérieux, des carcans, je me libère une fois de plus. Cette illusion de toujours repousser les limites du politically incorrect:-)
Euh Loula je veux bien me charger de déposer ta requête de divorce demain matin au tribunal! lol
C’est exactement ce que (à quelques mots près) je me disais en me réveillant aujourd’hui 😆
Que le délire soit ^^
Et tu as le droit !
Je viendrai lire tout le « reste » que tu raconteras, dont tu n’auras pas « divorcé ».
(Beau tableau du most famous unknown artist ;))
Si on pouvait etre un(e) déraciné(e) dans un pays d’adoption ça se saurait, Loula. Mais c’est vrai qu’aprés une saturation on a bien envie de respirer et de sentir un autre air…
et même Trois fois qu’une comme on dirait au Maroc.
A très vite
Loula, non je ne te parlerai pas de politique, ni de boulot, ni du traité du libre échange, je veux tout simplement te dire merci pour le lien qui m’a permis de découvrir l’artiste Abdul Mati, c’est sublime merci
Lady Zee,
Mon divorce à moi c’est toute une sage:-)
B2 exactement sauf qu’en écrivant le billet j’ignorais que j’allais être la spectatrice d’un drame absurde tjrs pas fini:-)
Onassis, j’ai tapé Demeter je suis tombée sur Annunciation j’ai revu l’album de Santana, puis la Demeter est irrésistible alors je me suis dit &^%&^ les convenances:-)
Dima, je ne suis pas déracinée, je suis transplantée:-)
Fhamator et couma:-)
Kalima, qu’il fait bon te lire il est sublime Mati.
Mwah de Loula qui n’en finit pas de divorcer
Ainsi soit-il : &^%&^ les convenances ! (elle est vraiment sublime !)
« Étonnant » comment, malgré les distances en tout genre, ce post fait écho à ce que je ressens en ce moment…
Bon séjour à Montréal !
Lalla yakaweddi labass ? 🙂
Bon, repose toi bien et aère toi les idées et reviens nous pleine d’énergie.
Enjoyyyyyyyyyyyyy & Mwahhhhhhhhhhhhhh 🙂