Chaque fois que tu me viens en tête, il me faut au moins une semaine pour me retrouver .
D’accord, je pourrais jouer à la touriste et cette fois disons que j’étais en très bonne compagnie pour le faire. Jamais autant manqué de sommeil durant un voyage professionnel. Que voulez-vous, ce n’est pas que je sois une fêtarde invétérée, mais parce que le groupe avec qui je me tenais était superbe. Rarement ai-je eu le plaisir d’avoir une aussi belle complicité. Le problème est que nous étions tous paresseux, après une journée de travail qui commençait à 8.00 am et finissait à 18 heures, nous préférions siroter nos mojitos peinards. Le problème est que j’étais la seule nana du groupe et que le lieu de prédilection de la majorité n’était nul autre que le Habana Café. Un bar, selon moi, avec une revue musicale nostalgique des années 50 ou tout simplement voulant faire plaisir aux touristes, allez savoir. Le talent n’y manque surtout pas.
C’est vrai, que par moments je me demandais ce que je foutais là loin des miens, de mes amours.
Et il est difficile de ne rien ressentir quand je suis en ta présence, car tu me prend par les tripes.
Que ce soient tes vestiges du passé comme le théâtre national ou encore la Place de la cathédrale.
Et je reste là pantoise même devant Jose Marti
Qui contemple Ernesto. Je ne sais jamais qui contemple qui.
Et je me promène à chaque matin en regardant les athlètes courir devant le stade pas loin de Calixto Garcia.
Et je contemple l’océan, celui qui te baigne, fait ta beauté et souvent tes malheurs. Comme l’amoureuse que je suis, sans nulle objectivité. Who needs it quand je suis avec toi?
Mais ce soir, ce billet prend une autre tournure. Le titre a changé, il était trop aguichant. Un homme que j’admire par dessus tout s’envole vers l’Espagne afin de se faire soigner. Cet homme est un ange, il a toujours le sourire et me chouchoute à chaque fois que je te visite, toi ce pays que je sens mien par les similarités.
Il est avec sa femme le cordon qui me lie à toi. Il a le regard bienveillant de mon pater, son humour et sa joie de vivre. Il connait le tabac comme personne et est avec Alejandro Robaina, l’ambassadeur du cigare, el lexperto del cigare. Il m’a appris tant sur le tabac. Mais surtout, il m’a accueillie comme un membre de sa famille. Et ça, je ne pourrai jamais l’oublier.
Gracias por todo, Don E.!