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De temps en temps, mon frère et moi nous offrons des petits cadeaux précieux. Il suffit que l’un de nous mette la main sur une photo pour que l’autre la reçoive. C’est ainsi depuis un moment. Les photos d’enfance ou de nos parents sont très souvent les plus belles car elles nous plongent dans une sorte de douce mélancolie. Bien entendu, on se rend compte aussi du temps qui file et défile. Dans une société où la photo était un luxe, je parle de mon époque et celle de mes ancêtres, chaque instantané est un trésor. Aujourd’hui, mon frère m’a fait cadeau de quelques unes. Tut tut, non je ne suis pas si exhibitionniste que ça et les photos de mon pater je les garde zalousement :-).
Mon frère, mon petit frère devrai-je préciser. Car de son mètre 85 je peux bien me permettre de le taquiner. Mon frère, ah que dire de lui sinon que je l’adore. Voyez-vous, je n’en ai qu’un. Mia et le Wald (comme dans les héros de films western) ont décidé de n’avoir que deux enfants (je les remercie de ne pas avoir contribué à faire monter en flèche l’indice démographique du pays) et quand on est deux, il faut être solidaire répétait Mia, orpheline avant l’âge. Fait que du coup, nous n’avions nullement le choix. Nos disputes furent, parfois, des tempêtes, que dis-je des typhons emportant nos bonnes résolutions au grand malheur de Mia. Nos moments de complicité nous séparaient du reste de la horde de cousins cousins, condamnés à être enfants uniques ou enfants parmi cinq autres. Nous avons tout vécu ensemble avec ce mélange de crainte et d’émerveillement. Nous avons partagé la même passion pour la musique, l’humour, la lecture, le cinéma. Nos seuls moments de discorde étaient liés à nos visions respectives du monde. Il était sentimental, j’étais une boule de feu. Il était calme et rangé, j’étais la pagaille personnifiée. Il était mon petit frère et j’étais la grande soeur coriace qui le cantonnait dans les seconds rôles. Il s’amusait à me faire chanter, je m’amusais à l’envoyer balader. Il me louait son beau blazer et je payais sans négocier. Puis, je suis partie. Ce fut la plus impitoyable des solitudes. J’avais l’impression d’avoir perdu mon jumeau, mon complice, mon meilleur ami. Mais, ce ne fut que de courte durée, il vient le temps de quelques saisons partager avec moi ce beau pays. Mon frère avait grandi, muri, il était devenu mon protecteur. Il m’avait promis un soir qu’il viendrait, et ce où qu’il se trouvait, si j’avais besoin de lui. Je ne l’ai pas cru. Quelques années plus tard, j’avais effectivement besoin de lui. A terre, je lui ai dit que j’avais le pire des blues. Le lendemain soir, il était près de moi.
Nous avons grandi, chacun de nous a fait son bout de chemin. Mais un lien fort nous unit même si nous continuons à couper les cheveux en quatre ou à ne pas nous entendre sur certains sujets. Nos conjoints doivent parfois jalouser nos moments de discussion et Mia est aux anges lorsque nous sommes ainsi.
Vous m’excuserez, je suis balade, donc, je bets fin aux larboiements. C’est contagieux, le rhube de Kenza.
N’oubliez pas de voter pour elle en allant ici.
Je chéris tout autant les vieux clichés, ceux que petit frère à Maman retrouve parfois pour elle, les replongeant dans la même nostalgie que tu décris.
Je numérise, garde, classe, et cache ces trésors et je regrette le temps où l’on aimait chaque photo, même les ratées, et où l’on était obligés de les tirer sur papier pour les voir.
Aujourd’hui, un peu de tout cela s’est envolé et je reporte de week-ends en week-ends, mon projet de développement de centaines de photos emprisonnées dans mes disques durs externes.
la photo est superbe, j’ai même envie de t’appeler bou9ala en le regardant 🙂
et ce regard rêveur, dit donc tu rêvais à quoi ? 🙂
Très beau billet, très touchant… les vieux clichés y’a que ça de vrai
PS: et puis oui allez-y votez pour moi héhé la grosse tête ça s’attrape rapidement lol
On te reconnait Loula, c’est fou !
Happy new year Loula avec plein de musique de films et de retrouvailles fraternelles!
Alors que je me baladais dans l’agregateur des blogs marocains, je suis tombé sur ton billet, et je me suis dépêché de le lire espérant une belle déclaration d’amour me concernant…
Ce fut ma déception, sorrow
Ceci dit je n’ai pas perdu en échange
Une petite loula et déjà le regard dévastateur de tes beaux oeils
Beau tableau
le mythe
bises
bagnifique la photo du duo. J’aibe bien mais c’est quoi cette histoire de rhube qu’on vient de be transbettre…
SEB… contabiné
Oh que tu es mignonne laloula !
Dans ma plus ancienne phto d’enfants j’avais déjà 11 ans. Qu’est-ce que je donnerais pas pou avoir une photo de moi bébé
à bientôt loula
Comme elle est cute la photo 🙂
Bonsoir,
Lady Zee, nous parlions justement de cela Kenza et moi. IL faut que je finisse de digitaliser toutes les photos, mais le temps, le temps cet assassin..
Kenza, oui tu peux m’appeler Boqala 🙂
Onassis, c’est ce que disent ceux qui me connaissent 🙂
Superfly le revenant! Quel plaisir de te relire et merci pour Jethro Tull, dis tu ne veux pas réveiller Sun Li de sa torpeur?
Le Mythe, si il n’y a que cela pour te faire plaisir, why not, mais promets-moi de te protéger le sourire lors de ton prochain combat 🙂
SEB, c’est une épidebie ce rhube bloggotique 🙂
J-99, ce qui est mignon c’est la candeur de ce que nous étions enfants, après on passe notre vie à essayer de la recréer.
Reda, beau gosse ai essayé de t’appeler sans grand succès.
Mwah
awww so adorable! Happy New Year Loula hbiba diali. xoxox
La grande soeur protectrice et le petit frère iqui apprend à compter !
Allah Ykahlikoum L’ba3dikoum !
Salam
Hello,
Hi Myrtus, Happy New Year to you too, Hbiba.
Mohamed, Amine a khouya.