Mots-clés
Blues, Christina Ricci, Justin Timberlake, Mississippi, rédemption, Samuel L. Jackson
Par soirs d’insomnie quand je n’ai pas de bon livre à me mettre sous la main, je me réfugie dans le sous-sol et je me promène à travers les postes TV. La semaine dernière, je suis tombée par hasard sur un film de Craig Brewer: Black Snake Moan.
Le film est une bouffée d’air frais dans la sauce mélo que nous sert le cinéma américain en général, non pas que tous les films américains sont mauvais loin de là.
Une jeune fille, Rae (interprétée brillamment par Christina Ricci) voit son gars victime d’anxiété (Justin Timberlake) partir se faire zigouiller ou zigouiller du monde en Iraq. Elle est alors prise d’une subite crise de nymphomanie accompagnée de démangeaisons intenses, prélude à l’inconnu. Elle saute et se fait sauter que ce soit pour se droguer ou parce qu’elle est simplement trop ‘high’. Un soir, alors qu’elle se fait raccompagner par un ami de son chum et refusant d’avoir un rapport sexuel avec lui se retrouve battue et abandonnée sur la route.
Un fermier chrétien baptiste ancien guitariste et bluesman, Lazarus (Samuel L. Jackson) , se fait larguer par sa femme, Rose, qui le quitte pour aller vivre avec nul autre que son jeune frère. A terre, il se laisse sombrer, détruit tout ce qui peut lui rappeler son épouse adultère.
Un beau matin, il découvre Rae ensanglantée près de sa maison. Il décide d’en prendre soin jusqu’à ce qu’elle se remette sur pied. Et c’est là que l’histoire se corse et devient intéressante. Habituée à utiliser son corps et sa sexualité comme outil de survie, Rae s’offre à Lazarus. Cela réveille ses vieux démons, et ravive la cicatrice béante à savoir le départ de sa femme. Religieux, il décide de dompter la jeune Rae en l’attachant à l’aide d’une chaine afin qu’elle ne se sauve pas, mais surtout afin de la désexualiser complètement. Un combat de titans entre deux mondes, deux croyances, deux réalités. Le « deep south » américain à coup de Jack Daniels et de blues.
Ce film n’est absolument pas un film rose, il a l’avantage de montrer les choses tel qu’elles sont dans leur laideur, dans la douleur source même du blues. Car les deux personnages souffrent du blues, celui qui lacère et qui s’exprime parfaitement à l’aide de musique. Lazarus, retrouve la vie et l’espoir en grattant à nouveau sa guitare et en chantant et tombe même amoureux de la pharmacienne, Angela interprétée par Epatha Merkenson. Rae, arrive avec l’aide de Lazarus et du pasteur à s’en sortir, à confronter sa mère complice silencieuse d’un conjoint incestueux et à confronter ses propres démons, puis plus tard à réconforter son chum récalé à l’armée à cause de ses crises d’anxiété. Il ne s’agit pas non plus d’un film sur la religion car le pasteur lui-même se retrouve à danser et boire dans un bar à la fin du film.
L’intro est magnifique puisque Son House parle du Blues et de la douleur et du lien qui lie les deux. Puis écouter Samuel L. Jackson jouer et chanter chose apprise avant de tourner est en soi un exploit.
Le titre du film provient de la chanson du même titre par Blind Lemon Jefferson . Black Snake Moan est lourde de sensualité sans pour autant faire dans la vulgarité.
I – I ain’t got no mama now
I – I ain’t got no mama now
She told me late last night, « You don’t need no mama no how »
Mmm, mmm, black snake crawlin’ in my room
Mmm, mmm, black snake crawlin’ in my room
Some pretty mama better come and get this black snake soon
Ohh-oh, that must have been a bed bug, baby a chinch can’t bite that hard
Ohh-oh, that must have been a bed bug, honey a chinch can’t bite that hard
Ask my sugar for fifty cents, she said « Lemon, ain’t a child in the yard »
Mama, that’s all right, mama that’s all right for you
Mama, that’s all right, mama that’s all right for you
Mama, that’s all right, most seen all you do
Mmm, mmm, what’s the matter now?
Mmm, mmm, honey what’s the matter now?
Sugar, what’s the matter, don’t like no black snake no how
Mmm, mmm, wonder where my black snake gone?
Mmm, mmm, wonder where this black snake gone?
Black snake mama done run my darlin’ home
Enjoy!
Son House talks about the Blues
Réalisateur et acteurs parlent du film et de Blues
Et le meilleur pour la fin, une vieille version de Black Snake Moan par Blind Lemon Jefferson
Loula, j’aime les histoires de nympho qui se laissent pas faire pour se retrouver avec un oeil au beurre noir. J’aime bien ta façon de raconter mais j’aime pas justin timberlake, je prefere matt pokora dans le rôle du jeune qui a failli faire du foot et qui se retrouve star du X en forme de chanson pour S sans se douter que les WC ne sont pas loin.
Je te racontrais un jour…
Hey… comme ça m’a fait plaisir de voir ce post dédié au grand Black Snake Moan! je l’ai vu au cinéma juin dernier , je suis sortie de la salle complètement chamboulée… c’est un film exemplaire et puis la musique…. mon dieu…
Mmm quel plaisir de voir Son House aussi .. Je suis en totale admiration pour cet homme-là franchement… respect , je sais pas pour toi mais ma préférée est ‘john the revelator’.. Bonne continuation
Tell me who’s the writer …
Ça donne envie de voir ce film…
Bonjour à vous,
Iacer, je ne connais pas Pokora. Je ne connaissais pas Timberlake non plus, mais il assure dans le petit bout de rôle. Ok, j’attends donc que tu nous en parles.
Tickchbila is that you, FZ? As-tu cadenassé ton blog ou quoi? Faut avouer que j’ai commencé à le regarder parce que j’étais insomniaque, mais plus ça allait plus ça me plaisait. La fin est discutable, mais je me dis après le purgatoire mieux vaut une part de paradis.
Onassis, sachant combien je suis bizarre cinéma c’est à tes risques et périls.
Mwah,
Loula essayant de braver le -21C.
excellent film. Samuel L. Jackson est parfait dans le rôle du bluesman catho torturé. Sa voix aussi (qu’on peut également retrouvé sur quelques pièces de la B.O.).
ça alors?? tu parles de mon ancien blog sur tchatcheblog ?? oui je l’ai cadenassé puis laissé tomber… Quelle coincidence….
Tikchbila, dommage car je ne suis pas la seule qui adorait te lire, tu devrais reprendre. 3afak:-)
non mais t’es sûre loula? c’était bien mon blog? t’as encore l’adresse? et c’était bien chez tchatcheblog ?
Tikchbila, non je n’ai plus l’adresse :-(, mais je maintiens ce que j’ai écrit:-)
ah en tout cas ça fait plaisir mais désolée de te décevoir je suis pas prête de reprendre, j’ai pas une seconde de libre d’ici l’été. ( j’ai des concours à passer) peut être bien que je m’y remettrai vers juillet… c’est même très probable je vais avoir besoin dme réfugier dans l’écriture.
biz
dès la première minute du film j’ai compris qu’il était bon avec christina ricci à gauche de l’écran et le camion derrière…
ma scène préférée reste l’entrée du gamin quand la nana était enchaînée ! ça ne s’invente pas.
ambiance très éléctrique avec les sons des guitares qui fusent de partout narrant quelque mélodie de deep long blues.
Je l’ai vu deux fois et l’ai recommandé plus d’une fois, je crois qu’il faut le revoir.
ahhh excellent film, pour moi c’est un film sur la le fait de se reaproprié sa vie et surtout son corps pour le personnage de Ricci
Mon coup de coeur dans le film: la petite chaine autour de la taille en guise d’alliance 🙂
Merci pour le tuyau Loula, le samuel est en lui même un repère, j’ai jamais vu de navet affichant son nom dans son générique, la ricci est aussi, elle a beaucoup évolué depuis la famille adams, sauf qu’elle s’est un peu cantonnée depuis dans les rôles noirs..
Justin est surprenant..plusieurs cordes à son arc…
mais curieux casting tt de même..