Le sentiment amoureux et l’exil. Dites-moi comment avez-vous vécu cela?
Je vais te confier un secret: j’ai longtemps confondu ma terre et les hommes. J’ai toujours eu l’impression de retrouver l’azur du ciel ou encore l’Atlantique déchaîné en tombant amoureuse. La pluie après la sécheresse. C’est fou ce que la terre et sa nostalgie peuvent inspirer. Jamais je n’ai pensé que je pouvais y être attachée de cette façon et encore moins désirer ardemment m’y fondre. Me manquent ces moments d’extase pure,le chaud et le froid qui investissent tant l’être que le corps; la sensation de légèreté; la sérénité; la noyade volontaire; la présence de l’objet de mes désirs malgré la distance. J’ai vécu ces instants précieux et j’ai envie de les faire revivre par des mots.
Diderot disait: »On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce que l’on sent. »
J’ai envie de dire que le verbe fut à l’origine de mes envoûtements. Certes, il n’y a pas d’âge, mais je m’émeus moins facilement aujourd’hui. Le sentiment amoureux puise son énergie dans ce que l’on peut lui donner. Serai-je devenue blasée et conservatrice au point d’empêcher mon être de vibrer? J’ignore encore la réponse. Je ne sais qu’une chose, il me faut vivre la passion pour pouvoir l’écrire. Dénoyauter comme disait si bien l’homme exige que je mette à nu et je me laisse emporter par la vague (j’adore cette expression, « dattou lmouja/dattha lmouja). En somme, il me faut trouver la perle rare, le corail enfoui. Répondrai-je à son invitation en dansant?
Il y a longtemps, un homme m’a demandé de danser pour lui. Parce qu’il ne partageait pas mon passé je n’ai pu danser. J’étais figée. Je refusais de transposer son désir de voir l’est rejoindre son ouest. Je sais, je suis encore une fille de l’ouest, mais je ne voulais pas nourrir le fantasme orientaliste. J’ai, depuis, cessé de danser.
Mais comment les comprendre? Me demande-t’elle.
Vois-tu ma belle, il suffit de décoder le puzzle les entourant. Une fois le mystère élucidé, tu verras plus clair. Il y a autant d’hommes qu’il y a d’appellations contrôlées et surtout à toi de choisir le cépage qui te convienne. Elle ne comprend pas, me dit ne pas boire. Bon, d’accord, retour à la case départ choisir des adjectifs pour expliquer cette merveille du monde que sont les mecs.
Ecoute-moi attentivement. Il y a plusieurs sortes de mecs, ils sont reconnaissables à leur comportement (ok, les mecs ici ça s’adresse aux nanas donc pas de crise d’hystérie svp:-))
Le coureur de jupons, on a beau dire toutes les femmes le fuient, mais le recherchent aussi parce qu’il a de la verve.
Comment le reconnaître?
T’en fais pas ma belle, il a des radars, il repère une femelle des kilomètres à la ronde. Il a toujours besoin de sensations fortes, n’aime pas canaliser son énergie sur une seule relation.
Mais pourquoi?
Va savoir, il a peut-être peur de se faire mal, se considère encore jeune, est chasseur pour le plaisir de voir la proie lui échapper coup après coup. Il n’aime pas les proies prêtes à consommer, il les aimes rebelles, histoire leur courir après et déclarer victoire lorsqu’elles acceptent enfin de se laisser faire. Tu vois le coureur est un grand gourmand, connaisseur de bonne chair et surtout surtout avide de défis.
Tu as l’indécis. Lui, c’est le champion d’une autre caractéristique: l’instabilité. D’ailleurs, juste à son comportement tu te fais une idée en deux temps trois mouvements. Affable, aimable, passionné, il devient glaçon sans prévenir. Il te propose un voyage pour te dire ensuite: mais où trouver le temps. Il parle de se caser et crie à tue-tête qu’il tient mordicus à sa liberté. Donc, c’est une sorte d’angoissé (si si, les mecs angoissent aussi) qui a peur de devenir prisonnier de l’intimité, qui craint d’être acculé au pied du mur. C’est le 7aytiste sans mur toujours courant craignant ne pas avoir fait le bon choix.
Mais attends, je ne t’ai pas encore parlé du meurtri. Lui, il vient de sortir d’une relation, il en a souffert y a laissé ses biens et avoirs parfois même ses vêtements. Il a peur et surtout peur des femmes. Il n’arrête pas de parler de son ex, la mégère qui lui en a fait voir de toutes les couleurs. Il a peur du rejet, il souffre. Il recherche une mère, mais n’hésite pas à s’emporter contre toutes les nanas sur terre et fait preuve d’un mutisme à toute épreuve.
Tu as l’introuvable celui qui a peur de l’amour et de ses innombrables pièges. Il les évite de plusieurs façons et il est reconnaissable car il décommande les rendez-vous une heure avant. Dès que tu parles de projets futurs, il s’enfuie. Un vrai poisson que ce fugitif. Pour lui, les femmes sont des chasseresses perfides.
Et il y a la cerise sur le gâteau, le danger par excellence, l’éternel étudiant, le rêveur, l’idéaliste. Il contrôle sans en avoir l’air au début, évidemment tu es en pâmoison devant lui enfin un rêveur sauf que lui rêve déjà à te modeler selon ses critères. Il songe à te voir changer de tête, pourquoi pas de couleur de cheveux et why not des stilettos pour faire de toi la bombe sexuelle de ses quinze ans. Ecoute-moi, il est peut-être séduisant, mais il cache des squelettes dans son armoire celui-là. Du genre Rita Hayworth qu’il aimerait cloner en se servant de toi, à moins que ce ne soit la sainte, oui, sa mère. Alors, joue pas à satisfaire ses fantasmes.
-Vous en avez connu des hommes, vous!
-Mais non, je commence à peine à les découvrir ma fille, à peine.
Bonsoir,je n’aime pas les généralisations, mais voilà : tout honnête homme ne peut pas ne pas être une « marque déposée ». c’est leur nature,Les femmes aussi (je suppose) ou alors ils/elles sont des anges, guère êtres humains, branchables toujours au même endroit …Car on ne peut pas échapper à son éducation, à son enfance, bref à son passé, qui nous conditionnent d’une certaine façon à reproduire toujours le même attendrissement, le même épanchement face au premier « je t’aime ! », surtout quand se sent seul, délaissé et du coup prenable au premier mot … quand aime, on fait preuve d’ultime naïveté. On se laisse manipuler, obnibuler parce qu’on estime le mot murmuré, dit,écrit, à notre gloire, à notre honneur personnelles … un truc à mettre noir sur blanc dans son journal intime, en gras si c’est possible, souligné : « Aujourd’hui, X, Y, Z, m’a fait sa daclaration. je me suis senti(e) aux nus. L’amour est un effet de style, littéraire… Dame Nature, tu ne seras jamais qu’une perverse !
Maybe love is just one big lottery ? 🙂
livre des morts, page 2213 ,paragraphe 5 ,ligne 14 : y’est ecrit : oh maitre…!!rien a dire apart que la femme dans le texte elle sait pas de quoi elle parle 🙂
Je trouve très beau ce que tu écris depuis un moment. Mais n’oublie pas aussi…que La Femme gardera toujours une avance sur l’Homme…celle de le faire douter…douter de lui meme, de sa descendance,et donc aussi de son pouvoir relatif sur les choses…certaines femmes le sacvent très tot…d’autres trop tard…Le Glandeur pas mysogine pour un soups: merci de m’avoir ajouter à ta liste…I appreciate!!!
Bonjour à vous,GarAmud, tes deux dernières phrases sont absolument magnifiques!Sun Li, so they keep telling us, who knows:-)?Samab, weld 3ammi tes lectures sont de plus en plus « pharaoniques »:-)Le Glandeur, tu as raison. J’ai une amie qui a une citation préférée qui va comme suit: »Les autres ont sur nous le pouvoir qu’on veut bien leur donner. » Thanks:-)
waw, d’après tous ces genres que tu vient d’expliquer, là je n’ai aimé aucun type, chacun à de tas de défaux, qu’il difficile de se décider; j’espère en finir avec qqn qui saura me comprendre
Tiens! J’ai reconnu une facette de moi-même dans chacune de ces catégories…Un peu comme l’horoscope quoi 🙂