Tenter de comprendre ce que c’est d’être prisonnier de son propre corps, de réapprendre ces petits gestes si vitaux comme se nourrir, se laver le visage, se brosser les dents, s’habiller, retrouver un tant soit peu son autonomie. T’observer travailler chaque muscle, réaliser à chacun de tes mouvements combien grande est ta détermination de t’en sortir.

Dis, comment sommes-nous devenus pourvoyeurs d’encouragements alors que pendant toutes ces années d’existence tu n’eus pour seul plaisir, unique bonheur, ultime mission que d’être notre roc de Gibraltar?

Douleur sourde contre l’adversité, mais me suis perdue dans ton regard et le sien pour y puiser encore plus de force. Ai préféré transcender afin de mieux, de mieux quoi en fait? Tout simplement mieux ressentir ta douceur quand tu poses ta tête sur mon bras. De mieux t’écouter et boire chacune de tes paroles. De faire le plein de ton amour et affection comme si cela était possible.

Les mots n’ont plus aucun sens, même les plus beaux sont indignes de toi. Un jour prochain, nous danserons ensemble, promis nous te taquinerons pas, mais verserons des larmes de joie en chantant Besame mucho en admirant une fois de plus cette magnifique prestance qui est tienne.