Visite à mon père. Bizarre, je n’arrive toujours pas à dire la pierre tombale de mon père encore moins le cimetière. Avons lavé la stèle, avons aspergé le reste d’eau de rose. Avons fermé les yeux, avons prié chacune à notre façon. Sommes restées toutes les trois scindées dans nos pensées, pour lui, en nous tenant les mains. Alors que nous le quittions, un cri nous interpella. Un cri de douleur. Nous pensions qu’un cortège funèbre arrivait. Non, elle était seule et plus elle s’approchait, plus nous mesurions sa douleur. Mia a demandé si elle pouvait aller la réconforter. Arrivée près de la dame, Mia ne dit rien et la prit dans ses bras. Elle criait si fort que nous en étions tétanisées.
Il est né en Afghanistan et s’est suicidé à Montréal. Il n’avait que 17 ans. &?)$?&* de mal-vie!
Aid Moubarak Saïd et L’shana Tova. En espérant qu’un jour la paix puisse être une réalité et non un voeu pieux.
Des bribes qui disent l’absurdité de la vie et de la mort surtout! Il faudrait des kilomètres de bribes pour résumer une vie si courte soit elle… et deux ou trois mots pour signifier la mort…C’est comme l’inscription tombale lacunaire : [ né(e) le …, mort(e) le….] et on ferme la parenthèse.
Too Banal, oui, la mort est absurde et un non sens quand un enfant meurt. Un parent n’est pas supposé survivre à son enfant.
Quote:
né en Afghanistan et s’est suicidé à Montréal
C’est d’une tristesse !
Ça me rappelle une chronique de Foglia qui demandait aux gens de résumer leur vie en une phrase.
Yalla aprés ça je vais aller faire un câlin à Chicho à defaut de LEaticia Casta.
Touchant !
Loula,
Comme dit Reda, ce recit est d’une tristesse… Quand on perd son gosse de 17 ans, comment peut-on survivre?
Dans l’echelle du malheur ou du stress, la perte d’un enfant ou du conjoint sont les pires.
Il y a 10 ans deja disparaissait Amel, et 3 ans pour mon pere… le temps passe vite, et bon gre, malgre, nous finissons par survivre et remonter la pente.
Toute ma sympathie a Mia et a toi…
Amities