Je me pose souvent la question à savoir qui je suis. Mais, la question ne prend tout son sens que lorsque la collectivité entre en ligne de compte. En fait, pourquoi certains peuples réussissent à accomplir et d’autres se complaisent et refusent de s’auto examiner en profondeur. Relents d’une conversation avec mon complice Rachid. Sommes-nous si attirés par le spectacle que nous en oublions la clef du succès? Puis, j’ai pensé à une discussion qui a eu lieu il y a quelques années. Un monsieur critiquait de manière négative le Canada, le Québec et je trouvais cela injuste de sa part lui dont les enfants ont fait les meilleures écoles du Maroc, des USA et du Canada. Après l’avoir écouté, je lui ai seulement dit que le Canada n’était pas allé le chercher. Que c’était lui, embourgeoisé et ayant un poste au Maroc, qui avait décidé de demander la résidence juste au cas où cela tournerait mal au pays car ajoutais-je ce Maroc qu’il défendait soi disant était justement victime de pourfendeurs comme lui. Qu’il minait le travail d’autres, qu’il ne pensait qu’à son propre avancement, après lui le déluge. Que ses enfants étaient installés ici alors que lui faisait la navette et que franchement le Canada et ses services d’immigration ont dans son cas fait une erreur de jugement et qu’une autre famille désireuse de s’installer ici pour de meilleures raisons que les siennes aurait été la bienvenue. J’ai dit tout ceci très calmement car je ne supporte pas l’hypocrisie bourgeoise et makhzanienne qu’ont certains pions. De cette conversation, je garde le sourire de mon père qui n’en finissait pas de m’envelopper.
Ce qui me fait revenir à la question qui sommes-nous? Tant que nous n’aurons pas pris le temps nécessaire pour plonger en nous, nous n’accomplirons jamais le moindre progrès. Il nous faudra apprendre à assumer nos erreurs. Ce n’est pas toujours la faute des Autres, bien souvent nous sommes les grands fautifs.
Cela semble confus, non car à bien y penser nous ne sommes pas encore rendus à l’âge adulte.
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28 samedi Jan 2006
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Tu n’en finis pas de me surprendre, et je n’en fini pas de découvrir de belles choses en toi.Je suis d’accord avec toi, nous manquons gravement de mâturité, et de tant de choses, de valeurs humaines simples mais qui font la différence.Mais je ne sais pas comment tu es arrivée à parler à ce « Monsieur » avec le sourire et le calme. J’ose même pas imaginer ce qu’aurait été mon état dans une telle situation.Et puis encore une fois MERCI pour la musique.
Hi Chgihaf zinete smiyate:-)La découverte est réciproque. Parler calmement est, à mon humble avis, la meilleure façon de passer son message aussi dure soit-il. Dans le cas de ce monsieur, j’ai été plus que polie car je devais être respectueuse de notre hôtesse, mais au delà des formes je ne peux supporter l’hypocrisie car j’ai été d’autant plus choquée de voir son nom parmi les personnes en charge du fameux rapport cité par Larbi. Tu sais quoi, je pense souvent au dicton: May reb7ou may ikheliw li rba7 m3ahoum.C’est une maladie terrible la rétention de l’information et du pouvoir, mais à bien y penser seuls les nuls et les insécures abusent du système. Je me dis que les voix sont muselées et quelque part il faut aller au delà de la transe (al 7adra) car nous sommes trop penchés sur le flash. Dorénvant, il faut nous dire basta la parlotte donnez-nous des idées ou encore pensons à des idées qui pronent l’action. 50 ans de rhétorique ça use même les plus patients:-)Mwah
Loula,A batons rompus et sans le faire exprès, notre conversation d’hier a finalement a dressé l’esquisse de notre portrait national.. sorte de prototype entre le cliché caricature et le personnage de soap opera.. il y a bien sur ton Mr H. du haut de son perchoir oh combien savant et ses petites mesquineries administratives, voulant cumuler beurre et argent du beurre autour de sa petite personne.. et j’avoue que tu as résolu pour moi le mystère de son « ascension » en me révélant ses magouilles de famille et le coup de pousse de son éminence le bishop du donjon (..) Il y Mr K. le copain de feu de ton papa « l’amuseur de service », en service de nuit et de jour au gré des caprices de son maitre – Dieu sait qu’il en a eu des comme ca le Makhzen depuis le temps!-, il y a Mr A. le militant de gauche plus extreme que lui tu meurs, peut etre à la manière taoiste (comme dirait l’autre) mais souvent sans foi ni loi, il peut tourner sa cutille au moindre coup de vent, il y a Mr M. l’ado retardé, explore sa libido sur le tard et compense ses déficiences érectiles par mensonges et petits tours de passe passe, il triche tellement qu’il ne sait plus sur quel pied danser, puis… il y a l’autre – comme dirait Brel- le Mr tout le monde national, qui aimerait bien avoir l’air, voulant a tout prix tirer les marrons du feu, un poil (ou plusieurs) dans la main, partisan du moindre effort, symbole de réussite facile, le ‘m3aalem’, ‘lamtaweer’, ‘toulaanti’, ‘mjabbeed’, ‘al qaafez’, ‘al mesmaar’, ‘la3zaoui’, ‘alwaa3er’ et j’en passe, car comme dieu -il porte 99 noms et surnoms, et le 100eme c’est qu’il reste finalement et après tout macaque, petit singe risible qui amuse la galerie des nations, quand les peuples du monde se bousculent sur le chemin du développement et du progrès humains, il jubile dans son 126 eme rang, moitié ignorant, illettré, malade, pauvre, sous-développé, il ricane, imbu de sa petite personne, il sautille partout pour attirer l’attention inside/out: rien sous le capot, tout dans sa mimique et sa tunique, il critique et insulte tout sauf son « lui-meme », il gémit quand il faut bosser, se cache quand il faut monter au creneau,.. risible, le macaque national a encore des beaux jours devant lui..
Till this day, I don’t know who I am yet. I discover something special about me every day:)
Le manque de maturité peut avoir du bon quand on s’appelle le petit sauvage. Quand c’est utilisé à bon escient.Mais le manque de maturité devient flagrant quand il s’apparente à de l’hypocrisie sociale !!La maturité passe d’abord par la confiance en soi, en ses principes, ses valeurs, et c’est pas donné à tout le monde.Ta réaction le prouve 🙂
premierement merci pour la music j’aime beaucoup buena vista social club et led zeppelin.c’est la premier fois que je me connecte aux carnets de loulaen lisant »about us » je me suis dit est ce que c’est une maniere de vous culpabiliser d’avoir quiter le maroc en critiquant quel qu’un d’autre qui a vecu au marocet qui’avait tous les moyens de vivre une vie doreé au maroc?.
Bonsoir, Mifistou khouya, ce n’est pas l’envie qui manque de sauter dans le premier avion et aller vous visiter la qbila et toi, s’il y a un souhait cher c’est bien de me retrouver avec toi et parler des journées entières.Leilouta, welcome, gee sister don’t perpetuate the orientalist fantasm:-) did visit your blog soon but didn’t leave a comment, will do soon.Blogtrotteuse, bienvenue sur la blogma. Un conseil installe un répondeur comme ça tu n’auras pas affaire au Front marocain:-)))Lawrence, bienvenue à toi, mais au risque de te décevoir je ne culpabilise pas du tout.
A force de plonger aux tréfonds de moi même, de me poser des questions existentialistes pour me connaître davantage, et je sors jamais avec des réponses exactes, c’est fatiguant cette gymnastique psychologique interne, mais tout ce que je sais c’est que je vis encore et que le quotidien et les « autres » n’ont pas émoussé mes sens. Positive comme je suis « entre autres », c’est un bon point pour continuer à se poser des questions et de creuser encore et encore… mais des questions que sur nous même, des questions dont la réponse me parait évidente mais incapable de la formuler…Pour ce qui est de l’hypocrisie, et tu le sais plus que moi peut être, dans notre chère société, l’hypocrisie est un sport national que la majorité du peuple encourage avec fierté…Bishara…in bad mood
J’ai mis un caleçon à p’tits pois, des lunettes de plongée, un tuba entre les dents et plouf… j’ai plongé dans les eaux profondes de mon moi.Je coulai doucement , une petite peur au ventre aux premières réminiscences…une ombre sur les parois (lambdaoui aurait dit murs) provoqua un moment de panique. Je me débattais a grands moulinets de bras, buvant à grandes tasses mes peurs infantiles où sorcières, ogres et djinns m’entraînaient vers des noirceurs insondables. Je coulai…encore et encore. L’ombre sur la paroi coulait en même temps que moi…puis je compris que l’ombre était la mienne.Silence absoluJuste moi et mon ombreCoulant doucementFace à facePlus de croque-mitaines…« un homme de lumière :Un homme sans ombre ?Celui qui a marché dans le désertL’a compris : c’est l’enfer ! » me souffla Jean-Yves Leloup qui remontai je n’sais d’où…Je ne me débattais plus Pourtant combien sommes-nous à tenter d’échapper à cette part obscure de nous-même, ce secret chaque jour maintenu dans le gouffre profond de notre inconscient est un fardeau plus lourd qu’il n’y parait. Ses remous lancinants cherchent à atteindre la grève de notre conscience et ses efforts seront à l’égal des nôtres pour les repousser.Pendant les premières années de notre vie, nous avons bâti, pierre à pierre, l’image idéale de nous-même en accord avec les exigences familiales, sociales et culturelles que nous sentions peser sur nous ; ménageant dans cet édifice, une cave suffisamment vaste pour accueillir ce qui ne pouvait pas l’être au grand jour. A chaque instant, nous consolidons la lourde chape qui sépare ces ténèbres, de l’image lumineuse à laquelle nous tenons tant. Que d’énergie dépensée dans ce travail chaque fois plus harassant, puisque plus la lumière est forte, plus l’ombre est contrastée !Mais cela n’est qu’une partie de la terrible aliénation que nous subissons.En effet, ces aspects « inacceptables » de nous même vont se projeter sur des tiers pour tenter d’entrer en contact avec nous. Il suffira parfois d’une toute petite amorce dans la forme d’être d’un autre pour que nous terminions de le vêtir des haillons empilés dans notre cave. Nous commencerons alors à nous indigner dans le meilleur des cas et à le combattre dans le pire. Combien de « sauvages » ennemis ont ainsi été exterminés par des peuples s’identifiant à la « lumière » ?Il ne nous est possible de nous libérer de ce carcan qu’en acceptant peu à peu d’aller vers notre ombre. Nous débuterons ces rencontres par une sorte de danse rituelle un peu maladroite, risquant toujours de glisser vers un nouveau duel. Puis lentement ces énergies s’intégreront, pour nous enrichir de leur qualité particulière.En reconnaissant par exemple votre violence intérieure, vous découvrirez une toute autre affirmation et vous échapperez à la triste similitude entre soumission et opposition. En acceptant certains instincts refoulés, vous pourrez les structurer dans une dimension créatrice jusqu’ici ignorée. Cette part de vous reniée est sans doute l’aide la plus précieuse qui soit dans le développement de vos potentiels.J’ai tendu la main et j’ai touché mon ombreEt je ne vous conseillerai jamais assez d’en faire autant car…Lorsque vous ALLEZ NIER,Vous vous ALIENEZAccepter de reconnaître etVous serez cet ALLIE-NE…Kb…voyage au centre du moiPs : je suis revenu sans caleçon…un croque-mitaine à certainement du le trouver à son goût:) 🙂
schizophrenie, hypocrisie…il semble que c’est le mal du Maroc. bnadem kaykdeb 3ala rassou partout. C’est une vraie maladie ma chere. Les gestes et actes qui contredisent les paroles..monnaie courante! L’education: des curriculums archaique (I ordered a few primary education books to teach my son Arabic,I had a cultural shock myself)une education qui n’a rien a voir avec le 21 eme siecle, une societe patriarcale, hierarchisee de fond en comble, la politique de l’msid dans les ecoles, les foyers et dans la politique , c’est le Khatar! le grand! le vrai! car a cote, il y a les paraboles , chaines etrangeres et cultures etrangeres, l’autre monde quoi, celui de la globalisation, tantot celui des « Ewings », tantot de guadaloupe ( desolee, je suis un peu demodee) qu’on ne voit qu’a travers le petit ecran. Il parait que meme « desperate housewives » est sur les ecrans de 2M ou brghiti nass mayhmakouch? Et les autorites qui adorent repeter: le maroc est moderne: acces a l’internet , satellites TVs etc..Yes but what did you do to their brains? How are they processing all that info? Si seulement notre education etait inscrite aussi dans une dynamique globalisante et globale, mais je m’arrete la: sans libertes, sans citoyennete: pas de progres ni dans l’education, ni ailleurs. On restera telespectateurs! et qui n’avance pas… Zalamoka© Back home tomorrow avec ka3b ghzal et mkharka que je ne mange meme pas!!!PS: et puisque le passage du coq a l’ane est aussi un signe de schizophrenie, en bonne marocaine je dis : merci aux createurs de l’Internet!
Tu le sais Loula, car je l’ai déjà écrit ici (et/ou ailleurs), la blogosphérocaine est un élément de poids dans les changements à venir du pays, car elle est la pensée exprimée-avec talent- d’un peuple qui n’a pas tellement l’occasion de s’exprimer individuellment.Cela me frappe toujours, ce lien entre des expatriés (Laseine ou toi, par exemple) et ceux qui semblent être restés au pays (GarAmud, kb) autour de la réalité profonde de l’être.Une sorte de joie et d’amertume, de bravoure et de talents oratoires autant issues de la tradition ancienne des contes Arabes que de la littérature Occidentale.Vous formez des ponts (tu en parlais récemment) entre les ages, les lieux, les désirs et les peurs, les volontés et les renoncements, le talent et la création.Bref, Loula tu fais du bien à ceux qui te lisent en parlant de qui tu es
LoulaMoi, j’ai trouvé un truc simplem’auto-introspecter (quel euphémisme !) à chaque fois que j’en ai envie : le miroir. C’est terrible ! ça vaut tous les scanners du monde. Mais attention, il faut que tu arrives à te regarder dans les yeux sans sourciller. OUi, ça parait simple çà première vue, mais je te dis, c’est terrible ! En tout cas, à chaque fois que j’ai quelque chose ça me reprocher – en fait, tous les jours – et que je fais cet exercice, je rougis de honte. Et je me dis que, tannt que je peux regarder en face sans tourner les yeux, et tant que je suis capable de rougir – et donc de réagir – c’est que je suis encore un petit illuminé ( mazal fia chouia dial daou). Quant à tes copains schizophrenes, un pied au pays, un autre chez les autres, et le reste au plus offrant, des types comme ça, j’en connais à la pelle. Tu sais, il parait que plusieurs de nos chers ministres aurait acquis la double nationalité ( double citoyenneté ?), des fois que…Que des minables, ces ministres !(Je parle des « doublons » bien sûr).ML..miroiteur
Loula,Se chercher tout le temps: savoir qui on est, se regarder dans un miroir sans ciller .Evoquer ses peurs sans fard: se découvrir, se mettre sous les feux de la rampe et se remettre continuellement en question.Exercice pénible , mais liberateur…Lynn
Hi All,Dure dure la vie des prolétaires, ça me remet dans le moule beurk juste le terme me donne des frissons.KB, ahlan wa sahlan, dis-moi tu m’honores:-) avec un si profond commentaire.Zalamokaaa, how was the rip and the reunion?Leblase, tu me fais rougir et c’est très difficile de faire rougir une brune:-)M.L., la vida es un carnaval rafraichis-moi la mémoire qui disait dans un vieux téléfeuilleton marocain: Llah ikhefef ma nazal?:-)Lynn, du ludique juste du ludique. La vraie remise en question nous la passons souvent sous silence car il est dur d’être juge et partie. Mais je dors (le peu que je dors) en paix. Principe paternel et maternel: ne jamais se mouiller avec le pouvoir car ceux qui manipulent se servent tout simplement de ceux qui veulent être sous les feux de la rampe. Je vous dis à bientôt. Je dois demain accueillir plus de cent jeunes et je vais avoir le plaisir de présenter le Lieutenant Gouverneur de la province ainsi qu’un éminent professeur que j’adore et dont je ne me lasse jamais.Je vous mwah et vous dis à très bientôt.
Loula> t’honorer?? bordel que j’aimerais le faire!! :))))kb…honorable sans honoraires
Lola,Merci de ton commentaire. J’adore ton blog non seulement par son fond mais également sa forme. Les expériences d’immigrés se déroulent dans différents pays, par des immigrants venant de différents horizons, mais partagent tous des ambitions communes qui se résument à chercher une vie meilleure et un épanuissement que nous retrouverons. Certains trouvent leur réponse sur leur chemin, certains en arrivant à bout et d’autres apprendront à savourer leurs acquis après avoir cherché ailleurs.Lemaçon,