Encore une semaine qui passe. Encore deux entrevues pour trouver la perle rare qui fera grandir l’Association. Mais tout baigne, enfin espérons parce qu’il y a tjrs un membre qui ne fout jamais rien, qui s’amuse à vous énerver et là vous devez faire preuve de calme, de tactique etc. pour ne pas le laisser ébranler le processus. Encore une présentation à préparer, cette fois je ne ferai pas dans ma diplomatie légendaire. Mais auparavant faudra me chercher du boulot car j’en ai ras le bol de la maison, de faire la popote, de donner plus de 50% de ma vie en bénévolat et l’autre à travailler sans être rénumérée. Les enfants ont grandi, donc maman se doit quitter le nid à nouveau. Bon, c’est certain, j’ai adoré enseigner le français et je continue à effectuer mes remplacements avec plaisir car c’est superbe de voir le regard des jeunes s’illuminer quand ils ont compris, donner des conférences et animer des ateliers au sujet des sociétés d’accueils et de l’intégration des nouveaux arrivants (za3ma immigrant c’est de la tautologie quand on doit l’inclure plus de 3 fois dans un texte), mais j’ai besoin d’autre chose.
Mais pourquoi Loula as-tu besoin de travailler puisque tu mènes une vie de reine? Tu voudrais donc sortir de la meute de Khmiss Batata et ne plus devenir une femme modèle, une de celles qui font leur aérobique trois fois par semaine? Non, ça fait longtemps que j’ai arrêté car c’était pas intéressant. Une de celles qui accompagnent leurs petiots à toutes les activités, qui n’arrête pas de se flatter en parlant de leurs progrès? Ras le bol de courir et de me retrouver après trois mois épuisée parce que lundi c’est théâtre, mardi c’est musique, mercredi leçons de chant, jeudi danse, vendredi sport. Ras le bol de la course effrénée, moi j’ai jamais rien eu sinon des cours de ballet avec le vieux prof soviétique qui n’arrêtait pas de me dire: Loula t’es rebelle, un entrechat faut prendre de l’élan, se propulser et enfin battre les chevilles, Loula t’es un vilain canard . Tu voudrais laisser le confort douillet de la maison pour aller jour après jour travailler? Je le fais,et sans être payée, puisque je passe mes journées à penser aux moyens de chercher des accords de contribution, que j’écris des projets et que comble du malheur j’en suis venue à créer des budgets moi qui n’aime pas les chiffres, à parler aux fonctionnaires, à répondre à des mails et à être lobbyiste pour la cause. Tu voudrais laisser tes enfants revenir de l’école en bus et faire leurs devoirs seuls? Faudra bien qu’ils le fassent un jour autant qu’ils commencent à apprendre à être indépendants de leur mère et à ne compter que sur eux-mêmes.
Et ta moitié qui sera là pour lui? Moi, pardi! Parce que ça me crève le coeur de le voir trimer dur, partir tôt, revenir tard, passer des jours au loin, travailler encore et encore alors que moi je suis là à dépenser les sous. Mais son argent est ton argent. Raison de plus, j’aimerais bien dépenser sans me culpabiliser, mais je n’en suis pas capable. Je n’en ai jamais été capable donc je retourne au boulot rénuméré. Mais où travailler dans un village de 789 âmes?
A suivre
Le blues de la bourgeoise
13 jeudi Oct 2005
Posted Uncategorized
in
Charité bien ordonnée…Tu es loin d’être un vilain petit canard et quelque chose me dit that you could never possiibly have been one.Tu appeles ça blues de la bourgeoise? Moi je dis c’est indispensable de faire le point sur ce qu’on veut, être égoiste de temps en temps, savoir ce qui nous rend heureux pour pouvoir rendre heureux ceux qu’on aime.Good luck Loula zouina xoxo
Et moi qui croyais que faire l’instit dans un petit village est une sinécure, une aubaine, a godsent même pour un athée … et voilà que tu me casses cette image d’Epinal, que tu y vas avec tes griffes de rebelle, tu en ôtes le vernis, tu déchires la toile , tu casses les listels et tu me renvoyes à la maternelle pour rêver de ce que serait une aubaine ici-bas …
Najlae, t’es un coeur a leghzala. GarAmud, mais non c’est juste que je veux faire autre chose. L’enseignement c’est superbe! C’est l’un des rares métiers où il faut se remettre en question ts les jours et où la gratification est des plus extraordinaire.Mwah et bonne fin de soirée pour Najlae et bonne nuit pour GarAmud. Je vais m’écraser devant la tv et attendre que le sommeil m’assomme.
>LoulaIl a raison le soviétique (mais ça existe encore ?), t’es chaque jour re-belle.Vous autres aussi les rebeux Najlae et Garamud vous êtes re-beaux à chaque instant : robots rêveurs faisant rêver.les mots se rebellent … Ils n’ont pas envie de jouer.
Laseine,Du moins ça existait dans mon temps des Soviétiques. Je le revois encore dos droit, jambes tel du granit sculpté, port altier. Depuis mon passage dans sa classe, j’ai développé une passion pour les danseurs soviétiques et russes par la suite. Il a fait les beaux jours du conservatoire à Casablanca. Je me souviens encore de l’année où ma punition pour avoir eu une note effroyable en maths (4/10) consistait à me priver des cours de danse le mercredi, du coup je n’y allais que le dimanche. Ma mère lui avait expliqué la raison de mes absences du mercredi (tout un mois) et là il souriait en disant: » mon petit canard anar boude mes cours du mercredi ». Il avait(sans le savoir) semé en moi cette envie de comprendre le sens des mots. Grace à lui j’ai tjrs pour fidèle compagnon un dictionnaire et ainsi lorsque je n’ai rien à faire, que je m’ennuie je prends le dictionnaire et je vais à la recherche des mots. Mes étudiants me trouvaient bizarres lorsque je leur disais que le dictionnaire pouvait leur ouvrir multiples univers:D.C’est pas que je ne veuille pas rester encore un peu. Mais j’ai un sacré rhume et faut que j’aille faire le minache, mon beau-père arrive aujourd’hui car nous fêtons l’anniversaire de ma moitié. 10:32 AM
Bon anniversaire à ta moitié à lalla et que l’autre moitié se porte bien.le vagabondage dans un dictionnaire est effectivement très formateur.mon frère lisait l’encyclopédie « savoir » comme on lit un roman de la première page à la dernière. Moi je flânais dans Monjid attollab et le Larousse illustré. Mais j’apprenais aussi le coran par coeur sans rien comprendre au texte. Et même ça … fut salutaire.@+
Ma chère loulaCe que tu appelles « le blues de la bourgeoisie », moi je l’appellerais plutot, « le syndrome parano-schisophrenique de l’intellectuel(l) instruit(e) et privilégié(e) » ou plus simplement le « SPS2ISP ». Qu’est ce que tu veux que je te dise d’autre ? En un mot comme en cent : Tu t’ennuies, ma chérie. Et je ne plaisante qu’à moitié. En attendant, justement, vas t’occuper de ta moitié qui vient de boucler une nouvelle année . Bon anniversaire.ML…pour la paix des mininges
ce n’est pas parce que nos besoins primaires sont plus que satisfaits qu’on doit se sentir coupables de vouloir plus, de se réaliser dans d’autres domaines 🙂 au contraire, c’est ce qui nous fait avancer. Pour preuve : http://home.nordnet.fr/~sdelbecque/cour/maslow.htm(mon cours de Médecine sociale sert à quelque chose :p)Que la Force soit avec toi :):)
wa si tu etais a montreal … tu aurais fait du social plus utile .. par exemple .. me preparer de la harira :)colombo .. obsédé de harira
Bonjour,M.L., Eh non je n’ai pas le loisir de m’ennuyer. C’est vrai que je m’éclipse par moments de mes obligations le temps de respirer ou de lire sur le net. Sun Li, tout à fait vrai. Tiens, tiens tu aimes Star Wars toi aussi?:-)Colombo, tlebtiha sghira:D