« Il y a une poignée de vérités essentielles qui tiendraient sur l’aile d’un colibri et qui sont pourtant le secret de la paix publique, de l’élévation spirituelle et de la grandeur de la patrie… Autant que d’air et de lumière, les hommes ont par nature besoin de liberté pour vivre… (et) être cultivé est le seul moyen d’être libre. »
José Marti (28 janvier 1853 à La Havane – 1895)
S’il y a une chanson qui personnifie Cuba, c’est bien la suivante. Les versions diffèrent, mais celle adoptée par les Cubains est basée sur le poème de José Marti, père de la révolution républicaine cubaine. Le site qui lui est dédié semble en panne, mais merci à l’ambassade de la République de Cuba au Liban, vous pourrez découvrir le poète et l’intellectuel qu’il était à travers quelques uns de ses textes. Je vous les conseille, d’ailleurs et ai hâte de retrouver son site et tous ses textes. Je ne saisis qu’un seul lien pour faire sourire Ibn Kafka. Pour ceux et celles qui se débrouillent en espagnol cliquez sur ce lien.
Le refrain Guantanamera guajira guantanamera est connu de par le monde. En fait, j’aimerais parler des guajiros. Par guajiros on entend les fermiers. Le mot s’il désigne ailleurs des tribus des premières nations en Amérique du Sud (Colombie et Venezuela) n’est pas espagnol, mais une adaptation d’une expression anglaise. Les paysans cubains ont pris part à la guerre d’indépendance (Espagne-Cuba-USA). Les US of A ont surnommé les paysans war heroes. C’est une version. L’autre version veut que le mot soit emprunté aux esclaves ramené d’Amérique du Sud et qui identifiait une ethnie qui élevait du bétail. J’aime les deux versions. M. me dit que la première est la bonne et que son père est un fils et petit-fils de guajiro donc un paysan jusqu’au bout des ongles. C’est que la révolution peut gommer bien des choses, mais nullement la relation citadins vs ruraux:-).
Yo soy un hombre sincero De donde crecen las palmas Yo soy un hombre sincero De donde crecen las palmas Y antes de morirme quiero Echar mis versos del alma Guantanamera Guajira Guantanamera Guantanamera Guajira Guantanamera Mi verso es de un verde claro Y de un carmin encendido Mi verso es de un verde claro Y de un carmin encendido Mi verso es un ciervo herido Que busca en el monte amparo Guantanamera Guajira Guantanamera Guantanamera Guajira Guantanamera Cultivo la rosa blanca En junio como en enero Qultivo la rosa blanca En junio como en enero Para el amigo sincero Que me da su mano franca Guantanamera Guajira Guantanamera Guantanamera Guajira Guantanamera Para el cruel que me arranca El corazon con que vivo Y para el cruel que me arranca El corazon con que vivo Cardo ni ortiga cultivo Cultivo la rosa blanca Guantanamera Guajira Guantanamera Guantanamera Guajira Guantanamera Con los pobres de la tierra Quiero yo mi suerte echar Con los pobres de la tierra Quiero yo mi suerte echar El arroyo de la sierra Me complace mas que el mar
Omara Portuando et Compay Segundo
Un tres beau poeme en fait.
Il est tres inspirant. En l’ecoutant de nouveau j’ai eu l’impression d’etre transporte dans le passe et innonde’de tant de souvenirs de ma jeunesse.
« Con los pobres de la tierra
Quiero yo mi suerte echa »
Il y a un vieux proverbe marocain qui dit quelque chose comme ca :
(Llaah ya7charnaa m3a lmousakine !)
Que le Bon Dieu nous juge avec les pauvres.
Lors de la diffusion de cette chanson pour la premiere fois dans les annees 60, on ne cessait de la repeter a longueur de journee sous la forme de
‘cunant Namera’ tellement elle
nous envoutait et bien qu’on
ne compri^t pas un seul mot du langage guanahatabey .
Ce poeme est cette chanson resteront immortels.
Oh tu me ramènes onze ans en arrière Loula, alors que dans mon cours d’espagnol à l’univ, ma prof, une petite argentine aux allures de Mrs Pepperpot (http://www.tvclassic.net/programs/pilpelet/pilpelet_3.jpg), nous a raconté toute l’histoire de ce magnifique poème de José Marti. 🙂
Salut,
Je ne sais pas si cette chanson a ete chantee pendant la revolution. mais je pense que c’est elle reflete le mieux Cuba et sa revolution. Les deux vont de pair, comme « Bandera Rosa » avec la resistance italienne, ou le « champ des partisans » avec la resistance francaise.
Cette chanson est tout simplement belle.
Une tres belle nuit d’ete en l’an 2000, J’avais assiste au theatre romain de Baalabeck a un concert donne par le « Buena Vista Social Club » et c’etait tout simplement divin. Toutes les belles chansons cubaines avainet ete chantees, mais ce qui me faisait pouffer de rire, c’etait l’assistance. Il y avait tout le banc et l’arriere banc de la bourgeoisie libanaise, des femmes avec des colliers en or, des hommes tres bien habilles… et qui l’espace d’une soiree se decouvraient revolutionnaires. Ne comprenant ni le sens de la poesie, ni l’origine sociologique des chanteurs, encore moins l’origine de la musique cubaine, ils etaient envoutes, comme ils pourraient l’etre pour n’importe quelle « poupee barbie » de la chanson moyen orientale!
Gracias Loula y Asta la vista.
je suis 1ére fan je vs adore tro gracias amigos