Mots-clés
Cuba, La Isla Milagrosa, Partir, Récifs, Revenir, William Vivanco
Parce qu’il est des marins qui ne prennent pas le large. Parce qu’il est des récifs bien plus dangereux qu’en pleine mer. Parce que le danger n’est pas là où l’on pense. Parce que nous sommes en quelque sorte des îles traversées par les vents de la vie.
Parce qu’il a neigé hier soir et que quelque part j’ai envie que nous partions tous ailleurs. Parce qu’il est facile de penser aux départs, mais que les retours peuvent être jonchés d’embuscades. Parce qu’il faut montrer patte blanche. Parce que parfois nos destinées sont entre les mains d’autres. Parce que l’angoisse peut s’installer et envenimer des vies. Parce que nous serons toujours des étrangers, des apatrides, des autres pour les autres. Que nous ne sommes vraiment nous qu’ensemble sur notre petite île suspendue.
Parce que je trouve que nous menons une vie de dingues et que je ne dirai pas non à retrouver la simplicité. Parce que j’ai peut-être envie que nous lâchions un peu ce monde de consommation dans lequel nous ne faisons que passer. Parce qu’au bout du compte, exceptée la satisfaction personnelle d’avoir touché à presque tout, vu du pays, reçu la reconnaissance des autres; je me dis que tout ceci n’est que fard. Parce que l’essentiel est ailleurs et j’ai décidé de faire dans la simplicité. Sur ce, je vais allumer un feu pour chauffer la chaumière en rêvant que je suis ailleurs et que tu ne tarderas pas à revenir. Encore 47 heures et vingt-deux minutes…
William Vivanco et Malin Hau, La Isla Milagrosa
Il ne me reste plus qu’à accompagner :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.
Rudyard KIPLING
Parce que je ne l’ai pas oublié même si ça date de plusieurs mois je suis tombée dessus.
Passe par chez moi et tu verras 🙂
Bonnes fêtes lalla.
Bonjour
C’est quoi ces petits point blancs sur ton blog; s’agit-il de la neige du Batatland?
Cordialement
Chak (pour les intimes seulement)
c’est pas de la neige c’est de la « neige »! ça va le bas rhin? kitusè traficote tusèkwa pour tusèki… amitiés et good ouique à tout le monde cloclo pour les uns times et lezotres
abincélamouryarienadir!
Parce que cela me touche profondément de lire « Parce que je trouve que nous menons une vie de dingues et que je ne dirai pas non à retrouver la simplicité. », je te dis mille merci loula.
bonne et heureuse année.
Il y a un mois environ la chaine arte montrait un ocumentaire sur Cuba et les petits métiers de la subsistance du recyclage etc.. Parmi ces petits métiers celui de chorégraphe! Cela n’a pas semblé étonnant aux yeux du réalisateur, pas saugrenu. La chorégraphe dont je n’ai pas retenu le nom et qu’elle veuille bien m’en excuser disait quasiment en guise de conclusion au film ces propos que je vous livre sans détours:
« A’ Cuba on n’a pas d’argent mais on a le temps ». A méditer en cette fin d’année et si cette simple remarque pouvait nous aider à réfléchir autrement et à agir pour un autre monde vraiment différent de la criminelle frénhérésie capitaliste alors la Révolution Cubaine aurait à nouveau une vocation mondiale. bonne fin d’année à tout le monde. Esmaa va bien je rassure les inquiets: elle travaille très fort! claude
Bonjour,
Merci de vos visites.
Patrick, merci pour le poème il est tjrs d’actualité.
Marocaine, merci.
Chak, il a neigé, il a plu et Batataland est ensoleillée ce matin. Pour combien de temps, nul ne le sait. Du moins jusqu’à la prochaine tempête de neige.
Mounir, je suis effectivement pour la simplicité volontaire et tout ce qui vient avec. Merci.
Claude, Cuba a beaucoup à nous apprendre. Et je compte bien fêter le 31 décembre comme une Cubaine. Tout le reste n’est que maquillage et gaspillage.
Mwah
…oui par exemple en matière d’éco agriculture et avant que la nécessaire démocratie PAR AILLEURS fasse son travail çàd pourrir le bout de planète qui s’appelle Cuba!
Je crois que c’est « parce que tous ca à la fois » !!
On va trop vite et on veut tout avoir en même temps..On fini par tour rater, tout zapper et s’épuiser.
Y a pas mieux que la simplicilité en effet !!
Et bonne année 🙂
..akozpalacheffe?
akozunpeu
bonne nannée à tout le monde
Loula es-tu là ?
Je suis ici, mais ailleurs, Michèle.
Mwah