-Il y a les moments de pur bonheur qui éludent ceux qui attendent impatiemment.

-Il y a ceux qui ne peuvent vivre sans rêver.

-Il y a ceux pour qui l’amour est corvée.

-Il y a ceux pour qui la liberté est dépassée.

-Il y a ceux qui bougent. Ceux qui jouent, ceux qui se la jouent.

-Il y a ceux qui n’en ont jamais assez.

-Et ceux qui ne font que passer.

-Il y a les matheux et les mateuses.

-Il y a ceux qui passent en coup de vent et ceux dont le souvenir devient tatouage.

-Et pourquoi donc H. me manque?

-Et pourquoi donc penses-tu à lui?

– Oublies-tu de respirer?

-Tiens, j’ai vu A. qui avait l’air pas mal triste. Il avait l’air d’un rescapé.

-Il y a ces amours interdits, ceux que l’on réprime, ceux que l’on surveille.

-Il y a les amours d’une p’tite vite et ceux qu’on aimerait voir durer, mais que les caudillos aimeraient voir cesser.

-Il y a l’urgence du moment, la parodie de la danse, le noble attrait qui devient malheureusement luxure.

-Il y a cette urgence.

-Il y a les opus et les fins qui ne viendront jamais.

-Il y a ces êtres que l’on voudrait aimer, mais le train refuse de s’arrêter.

-Il y a toi, il y a moi.

-Il y a les amours distance, les amours distantes and those in between.

-Et toi? Le sais-tu pourquoi?

-Il y a toi et vous, il y a moi et nous. Il y a des univers, des contrées lointaines, des bourrasques de questions et des volcans de réponses sulfureuses. Il y a l’océan et les rives qui se surveillent.

-Non, il n’y a qu’immensité du néant créée par la multitude des absences.

-Et là-bas, là où le petit point de lumière scintille, il y a le soleil de tous mes automnes.

Une envie folle de revoir Le Bal d’Ettore Scola ou encore Laputa, petit bijou de film écrit et réalisé par Helma Sanders-Brahms. Allez, un petit extrait du Bal. Enjoy!